Un courrier lui a été transmis. C’est la question de la distribution énergétique électrique en Polynésie française qui interpelle le président de la centrale syndicale.
Voici le contenu de ce courrier :
« L’affaire ‘‘SECOSUD’’ défraie depuis plusieurs semaines au travers de nos médias. A ce titre, ce sont plus de 35 000 usagers-abonnés qui sont concernés par le réseau de distribution publique géré par la Secosud. Celle-ci est implantée sur les territoires des communes adhérentes de la Presqu’île de Tahiti, dont Teva i Uta, Taiarapu-Ouest, Taiarapu-Est et Hitia’a O Te Ra.
Vous comprendrez dès lors l’angoisse que peuvent ressentir et vivre au quotidien ces usagers-abonnés souhaitant avoir une tarification raisonnable et à égalité réelle pour tous. De plus, le taux chômage en Polynésie française estimé à 21% en 2015 rend d’autant plus difficile le paiement de lourdes charges. Ce chiffre n’est qu’indicatif, dès lors que l’absence de régime d’assurance chômage n’incite pas les Polynésiens à se déclarer chômeurs.
Le rapport économique et financier de l’IEOM en 2014 avait ainsi dressé un bilan assez morose de la situation polynésienne.
Aussi, cette précarité énergétique constitue une forme de « double peine » pour les ménages en grande difficulté, constituant une bonne partie de leur budget et représentant d’ailleurs la majorité de la population polynésienne par rapport aux classes moyennes et riches. Cette situation problématique est largement reflétée par le constat de l’augmentation des impayés d’énergie auprès du distributeur « EDT-ENGIE ». Les derniers diagnostics effectués au domicile des ménages en difficulté révèlent souvent que ces ménages se privent pour éviter de trop grosses factures ou décident tout simplement de se priver de cette énergie.
Après les années 1999, on voit ainsi progressivement apparaître les précarités de l’emploi, alimentaire, sanitaire, et même énergétique, comme il en a été en Métropole.
Dans ce contexte, nous nous interrogeons dès lors sur les objectifs du projet de loi Egalité réelle outre mer, voté et adopté définitivement par le Parlement 14 février 2017 dernier, censé combler les inégalités entre la métropole et notre Fenua ?
Ce courrier vous présente ainsi de façon exhaustive les points que nous aimerions aborder à l’occasion de votre passage sur le territoire.
Nous vous remerciant de l’intérêt que porterez à cette demande d’audience. Dans l’attente, veuillez recevoir, Madame la Ministre, nos plus sincères salutations »
Denis Helme organise une conférence de presse jeudi à 9h.