Isabelle s’inspire des grands créateurs internationaux mais travaille avec une association des Australes pour le tressage, mais aussi avec d’autres artisans comme un cordonnier de Arue qui s’occupe de la partie assemblage du pandanus avec le cuir, matière qui apporte une touche moderne.
Le marché des vêtements et des bijoux aussi est en pleine révolution, et s’inspire de la mixité culturelle présente en Polynésie.
« C’est un mélange de culture mes bijoux. Je me retrouve dans mes bijoux parce qu’il y a une touche orientale. (…) Je crois que la femme d’ici a envie de retrouver une part d’elle-même et quelque chose de différent », explique Rania Akoury créatrice de Taina Design.
Ce multiculturalisme justement, et le succès qu’il rencontre, donne aux créateurs des ambitions internationales : « C’est un moyen de transporter une partie de notre culture locale, de notre savoir-faire et peut-être de développer un secteur de l’économie qui permettrait d’offrir un travail aux gens qui sont dans les îles. » Mais l’export est encore difficile à mettre en place. « Exporter un produit polynesien qui est entièrement réalisé à Tahiti en Polynésie, c’est compliqué parce que produire en Polynésie est très coûteux. »
En attendant, ce salon, organisé dans un hôtel, a permis de drainer une clientèle internationale qui arborera la mode du fenua dans le monde entier.
Isabelle Guardia, créatrice de Fenua Pop