Réforme des rythmes scolaires : la semaine de 5 jours plébiscitée

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La réforme des rythmes scolaires devrait voir le jour à la prochaine rentrée. Elle a fait l’objet, mi-mars, d’une consultation des familles. Les résultats étaient présentés au grand public ce lundi matin. Les familles plébiscitent, en majorité, une semaine à 5 jours. Néanmoins, parmi les 5 configurations proposées, les ¾ des parents et 95% des enseignants prônent le changement.

Publié le 29/04/2024 à 14:50 - Mise à jour le 30/04/2024 à 9:24

La réforme des rythmes scolaires devrait voir le jour à la prochaine rentrée. Elle a fait l’objet, mi-mars, d’une consultation des familles. Les résultats étaient présentés au grand public ce lundi matin. Les familles plébiscitent, en majorité, une semaine à 5 jours. Néanmoins, parmi les 5 configurations proposées, les ¾ des parents et 95% des enseignants prônent le changement.

C’est une réforme qui concerne l’ensemble des établissements du premier degré, soit 182 écoles et 20 CJA. Et qui va permettre aux enseignants de réaliser 24 heures de cours au lieu des 27 actuelles, + 3 dédiées à la formation.

Finies les journées pédagogiques. Mais l’emploi du temps hebdomadaire sera remanié.

Les familles avaient le choix entre 5 scenarios. Le 2ème, qui prévoit 5 matinées et 3 après-midis et le 4ème qui s’articule uniquement sur 5 matinées, arrivent en tête, ex-aequo. La participation très élevée tant chez les parents que chez les enseignants montre que la question interpelle. « Peut-être qu’ils se sont rendu compte que le rythme chrono biologique des élèves, c’est important, et peut-être que ceux qui ont beaucoup plus d’informations se sont dit que ça permettra aussi aux enseignants de pouvoir travailler en terme de formation et en terme de préparation, pour le bien des enfants », avance le ministre Ronny Teriipaia.

Dans chaque commune, l’un des scenarios est privilégié, en fonction des réalités du bassin. « C’est une volonté dans le cadre de cette réforme des rythmes, d’arriver à une organisation de la semaine scolaire au plus près des spécificités locales et des besoins. S’agissant des résultats par archipel, on a plutôt une assez bonne homogénéité, sauf pour l’archipel des Australes et l’archipel des Marquises. Sur ces deux archipels, les parents se sont positionnés pour des matinées avec des après-midis placés le mardi et le jeudi. (…) On peut faire l’hypothèse que dans ces archipels, il y a moins d’activités périscolaires, d’accès à des activités sportives. Et donc les parents se sont positionnés pour que leurs enfants passent plus de temps à l’école. »

La question du périscolaire est importante, car si les semaines des élèves raccourcissent, ce n’est pas le cas de celles des parents. Le ministre de l’Éducation en est conscient, « il s’agit encore de discuter avec les communes et les associations sportives. En partenariat avec le ministère de la Jeunesse et des Sports, il s’agit de conditionner les demandes de subvention, notamment pour orienter les associations vers la prise en charge des activités périscolaires des élèves ».

Une étude d’impact sur les transports

Cette réforme pourrait avoir comme effet de désengorger les routes. Le ministère des Transports lance une étude d’impact au cours des 3 prochaines semaines. « On souhaite notamment agir sur la demande, c’est-à-dire mettre moins de véhicules sur les routes au même endroit au même moment. Pourquoi ? Parce qu’on constate quand on compare la période scolaire à la période des vacances, qu’il n’y a pas beaucoup moins de véhicules sur les routes pendant les vacances scolaires, explique Jordy Chan. Il y a en revanche un étalement beaucoup plus important des arrivées des véhicules sur l’agglomération urbaine de Papeete. La réforme des rythmes scolaires donne une occasion unique d’étaler ces horaires d’arrivée. (…) Ce qu’on va faire au cours des prochaines semaines, c’est simuler, pour différentes configurations d’horaires au sein des établissements par commune, quel sera l’impact de ces scenarios d’horaires sur la congestion. En fonction, on recommandera au ministère de l’Éducation les scenarios d’horaires les plus viables pour réduire la congestion. »

Ce système se rapproche de celui choisi en Allemagne. L’Allemagne, qui fait actuellement marche arrière dans près de la moitié de ses établissements, l’absence de prise en charge des activités sportives et culturelles créant des situations défavorables pour les familles…

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