La signature d’une convention la semaine dernière entre l’UPF et la commune de Punaauia a permis de poser le cadre de cette enquête. Le choix du quartier lui, n’a rien d’anodin. Visé par des grands projets d’aménagement à l’instar du Village tahitien, Outumaoro présente aussi un milieu social dont on connaît finalement assez peu de choses.
« Les nouvelles classes populaires urbaines, une partie importante de la population du territoire qui nous échappe », précise Loïs Bastide, chercheur à la maison des sciences de l’homme.
Mais le quartier accueille déjà un programme de rénovation urbaine mené par la commune. Pour le maire Simplicio Lissant, c’est donc l’occasion de récolter des données sur cette population et sur ses conditions d’habitations : « tout le monde est d’accord sur le fait qu’on ne peut pas développer une zone touristique sans prendre en compte la situation de la population qui habite dans le secteur ».
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Et comme partout ailleurs dans l’agglomération, Outumaoro a été fabriquée sans réel processus d’urbanisme. La subsistance des foyers et les transformations familiales feront donc l’objet d’une attention particulière. « On a différentes strates de peuplement finalement qui se rencontrent à cet endroit là de manière peu planifiée jusqu’à aujourd’hui. Ce qui explique effectivement cette hétérogénéité du territoire mais qui n’est pas spécifique à Outumaoro » analyse Loïs Bastide.
Ce type d’étude est donc susceptible d’intéresser d’autres quartiers dans d’autres communes. De quoi permettre aux chercheurs de mieux comprendre les familles polynésiennes aujourd’hui.