Plus 32% d’offres d’emploi en Polynésie en 2017

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Publié le 14/01/2019 à 15:25 - Mise à jour le 14/01/2019 à 15:25

Après des années difficiles, le marché du travail reprend enfin progressivement des couleurs. Entre 2015 et 2017, le nombre d’emplois n’a cessé de progresser : plus 300 en 2015, plus 800 en 2016 et plus 1 500 pour les derniers chiffres de 2017. Avec 63 200 salariés déclarés, le Pays retrouve son seuil de 2010. « On a fini le rattrapage par rapport à la crise qui a été assez sévère en Polynésie, en particulier sur le marché du travail. On est dans une phase plus sereine, et 2018 semble avoir également été dans cette direction » explique Fabien Breuilh, directeur de l’ISPF.

> Une conjoncture favorable

Une conjoncture internationale favorable, et localement, davantage de stabilité politique ont contribué à cette progression. Et cette hausse du nombre d’emplois concerne un large éventail de domaines : « Dans les secteurs du commerce, de la restauration, de l’hôtellerie, de l’hébergement, et donc indirectement de la construction et tous ces investissements étaient très favorables, avec des taux bas. Il y a eu une augmentation du pouvoir d’achat car plus les gens travaillent plus ils ont des revenus et plus ils peuvent les dépenser, et cela créé la confiance des entreprises qui embauchent plus. Tous les acteurs en 2017/2018 se sont comportés de manière sereine dans une ambiance plutôt positive » poursuit Breuilh.

> Des offres d’emploi plus nombreuses

Les offres d’emplois sont donc plus nombreuses. Elles ont progressé de 32% en 2017. Ce qui se ressent au Sefi même si l’embellie ne règle pas pour le moment la question du chômage. « On a une réelle reprise de l’emploi. Nous, nous le constatons au niveau des enregistrements des postes offerts. Pour autant, de l’autre côté, on a un nombre stable de demandeurs d’emplois : autour de 12 500 chaque fin de mois » déclare Hina Grepin, directrice du SEFI.

Techniquement, 1 500 emplois nouveaux par an, comme en 2017, permettraient d’absorber la totalité des néo-arrivants sur le marché du travail. À condition que leurs qualifications soient en phase avec les postes proposés. Pour l’année à venir, le Sefi renforcera ses efforts sur les demandeurs d’emplois les moins diplômés. « L’idée, c’est de mettre l’accent sur les contrats de travail aidés, et de réserver les stages d’insertion professionnelle pour les demandeurs d’emploi les plus éloignés de l’emploi, ceux qui ne sont vraiment pas encore employables et qui ont besoin d’un stage de remobilisation voir de formations en savoir de base » ajoute Hina Grepin.

Si l’embellie s’est poursuivie en 2018, le ciel pourrait toutefois se couvrir courant 2019. La raison :  le contexte international. Notamment les incertitudes entourant le Brexit, mais aussi la guerre économique que se livrent la Chine et les États-Unis.

 

Rédaction web avec Jean-Baptiste Calvas, Brandy Tevero et Sophie Guebel

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