L’Eglise Protestante Maohi fait son nouvel an

Publié le

Publié le 09/09/2017 à 12:48 - Mise à jour le 09/09/2017 à 12:48

Clet Tehuiotoa pasteur et président du deuxième arrondissement de l’Eglise Protestante Maohi, nous explique. « Il y a eu une réflexion au niveau de l’arrondissement et de la paroisse, une réflexion au sujet de la commémoration de la nouvelle année, selon la vision maohi. Parce que nous avons cette vision du temps. C’est pour cela que nous avons organisé cette semaine de prières. »

Est-ce à dire que tous les ans, courant septembre, le nouvel an Maohi sera célébré en grande pompes ? « Ce qui a été décidé, c’est que le premier dimanche du mois de septembre, et cela jusqu’au dimanche suivant, nous célébrerons cette nouvelle année pour l’Eglise Protestante Maohi. »

– PUBLICITE –

Selon le pasteur, ce n’est pas pour se détacher des autres églises que cette décision a été prise. « Nous avons tous en commun cette notion de Dieu. C’est plutôt notre façon de voir les choses. Nous comprenons aussi que sans notre langue, sans ce peuple, sans sa culture, on est perdus. Il faut que l’Eglise porte en elle cette notion ».

Ce ne sont pas tous les arrondissements qui fêtent ce nouvel an Maohi. « Uniquement le deuxième arrondissement et le septième arrondissement. » Les arrondissements sont libres de leur emboiter le pas, ou pas.

Pierrot Faraire, bien connu des habitués du Heiva où il officie comme chef de troupe de Rapa,  est membre de l’Eglise Protestante Maohi. Il se confie. « C’est une nouveauté. L’Eglise Protestante Maohi a instauré une nouvelle année. Un peu à l’image des Chinois ». Depuis lundi donc, les ouailles sont en prières pour « que le Mal ne puisse pas entrer dans notre pays. Pour que notre peuple Maohi ne soit pas maltraité. »

Attention, relativise Pierrot Faraire, en souriant « Ce n’est pas l’indépendance de Oscar. Ce n’est pas dans ce sens-là. C’est pour rester propre pour ne pas que le peuple Maohi se salisse avec ce qui arrive de l’extérieur. »

Quant à savoir ce qui les inquiète venant de l’extérieur, « Le nucléaire, et les habitudes de vie qui ne sont pas les nôtres. » Et d’énumérer, « la drogue et le comportement de la jeunesse qui copie ce qui vient d’ailleurs. »

 

Rédaction web avec Esther Parau-Cordette

 

Dernières news

Activer le son Couper le son