Le monoi : une alternative à la hausse du prix du carburant ?

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Vous le payez plus de 145 Fcfp au litre : depuis quelques mois le prix carburant est en hausse, à la pompe, notamment pour les particuliers. Et la conjoncture mondiale ne laisse pas entrevoir d’amélioration dans l’immédiat. Le biocarburant, en plus d’être bon pour l’environnement, pourrait-il être également bon pour notre porte-monnaie ? Le laboratoire de cosmétologie de Papara roule, depuis quelques années maintenant, au monoi… Reportage.

Publié le 17/04/2022 à 14:20 - Mise à jour le 21/04/2022 à 10:12

Vous le payez plus de 145 Fcfp au litre : depuis quelques mois le prix carburant est en hausse, à la pompe, notamment pour les particuliers. Et la conjoncture mondiale ne laisse pas entrevoir d’amélioration dans l’immédiat. Le biocarburant, en plus d’être bon pour l’environnement, pourrait-il être également bon pour notre porte-monnaie ? Le laboratoire de cosmétologie de Papara roule, depuis quelques années maintenant, au monoi… Reportage.

Et si le tiare Tahiti nous permettaient de faire des économies à la pompe ?

Au laboratoire de cosmétologie de Papara, depuis 3 ans, certains des véhicules de la société roulent grâce au monoi… Le fruit d’une étude qui fait suite à un appel à projet de l’Ademe. La société souhaitait recycler ses huiles inutilisées. « C’était un déchet qu’on stockait déjà depuis un moment. On travaillait dessus, on essayait de voir ce qu’on pouvait en faire. Et c’est vrai que l’idée du biocarburant est venue donc on a sauté sur l’occasion. On a essayé de mener l’étude et finalement ça s’est fait. On parle de nos huiles de monoi qui sont invendues, qu’on ne peut pas commercialiser. La petite nuance c’est qu’il y a forcément un peu de parfum, d’autres huiles végétales et de l’eau aussi à cause des fleurs qu’on met en macération. Donc on voulait avoir la marche à suivre. On nous a fourni une démarche pour le traitement et pour la modification des moteur« , explique Hereiti Trafton, la responsable environnement au laboratoire de cosmétologie

Mais si vous espériez que les effluves d’huile de coco parfumée au tiare vous permettraient de prendre votre mal en patience dans les embouteillages : c’est raté. Le biocarburant ne sent pas le monoi.

Quant au coût : il faut déjà équiper son véhicule ou se doter d’une voiture adaptée.

Si les avantages pour l’environnement, eux, sont avérés… l’opération n’est pas vraiment rentable économiquement. La démarche s’avère être davantage marketing que reproductible à grande échelle. « On a eu du mal parce que du coup, on a acheté un véhicule neuf donc avec beaucoup d’électronique. Le prestataire a eu des difficultés à ce niveau là. On a vu une amélioration mais pas autant qu’on l’aurait souhaité. On ne roule pas à 100% au monoi. On arrive au maximum à 50%. 50% de monoi et 50% de gasoil. Il y a toujours du gasoil dans notre moteur. Je dirai que c’est bon pour l’environnement, mais au niveau de la facture, je ne partirai pas sur cette démarche là en priorité. Je pense que ce serai une solution pour les îles peut-être. Parce qu’ils ont beaucoup de coprah et peut-être moins de véhicules donc ce serait peut-être une alternative de ce côté là oui. »

S’il gagne du terrain, le pétrole vert est donc hélas encore loin de prendre totalement le pas sur les énergies fossiles dans les moteurs de nos véhicules particuliers.

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