La Presqu’île produit désormais ses fraises 100% locales

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La Presqu’île en raffole : des fraises sont désormais cultivées à Toahotu. Le bouche-à-oreille a fonctionné à la vitesse de l’éclair lorsqu’elles ont commencé à être vendues en bord de route au sud de Tahiti. Elles sont le fruit d’une méthode indoor qui arrive au fenua…

Publié le 29/10/2019 à 19:32 - Mise à jour le 31/10/2019 à 9:33

La Presqu’île en raffole : des fraises sont désormais cultivées à Toahotu. Le bouche-à-oreille a fonctionné à la vitesse de l’éclair lorsqu’elles ont commencé à être vendues en bord de route au sud de Tahiti. Elles sont le fruit d’une méthode indoor qui arrive au fenua…

Ces fraises sont cultivées à Tahiti et vendues aux particuliers depuis la semaine dernière, à la grande surprise des résidents de la Presqu’île.

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)
(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Sur ce site de Toahotu, pas de champs à perte de vue :

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Tout se passe ici, dans ces deux containers :

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Des plantations installées dans des containers maritimes de 40 pieds rendus étanches, et aménagés avec des technologies de pointe pour répondre aux besoin des plantes, et recréer des journées mais en accéléré, ce qui permet d’accélérer le processus de pousse, avec des éclairages LED.

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Les graines germent dans une nurserie puis prennent place dans les étages.

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

« On a commencé à vendre nos premières fraises il y a une semaine. Nous sommes d’abord restés 4 heures en bord de route pour vendre 200 barquettes. La fois suivante, les gens nous attendaient. Beaucoup ont du mal à croire que ces fraises sont produites ici. Ce qui empêche d’en cultiver ici, c’est notamment la climatologie. La Polynésie favorise la germination, mais pas le reste du processus. Le fraisier s’épanouit entre 18 et 22°C. Nous en sommes loin aujourd’hui. (…) Il faut savoir que la fraise est l’un des fruits les plus mangés sur la planète. On a d’abord étudié nos systèmes. On les a définis, on les a construits… on a beaucoup étudié la question. On s’est appuyés sur une société en cours de développement en France. Nous ne sommes que deux dans le monde à produire des fraises de cette manière » explique Christian Coulon, président de la société.

Christian Coulon et Jean-Pierre Lacon, producteurs de fraises. (Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

À l’origine de ce projet, trois amis et un constat : 60 tonnes de fraises sont importées chaque année au fenua. Les concepteurs de ce système souhaitent produire du frais localement pour réduire l’emprunte carbone et les prix. Ils espèrent installer une quarantaine de containers en Polynésie. Et s’ils ne peuvent pas s’afficher bio, l’hydroponie n’étant pas reconnue par les textes européens, la société peut se prévaloir de proposer des produits sans pesticides, fongicides ni herbicides.

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

« La technologie c’est important, mais c’est l’amour des plantes qui l’est le plus. À l’intérieur du container, il nous faut un équilibre constant. Nous sommes à la recherche d’une homéostasie complète. On arrive à reproduire dans nos containers jusqu’à 20 jours de soleil en nurserie pour faire germer. Les choses vont vite. On a 2 690 pieds. Dans la mesure où on a des conditions idéales en permanence, le produit, lui, il suit son cycle de vie, mais en accéléré » précise Christian Coulon.

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

La société produit également de la salade. Elle teste actuellement 35 variétés pour identifier les plus adaptées : « On sélectionnera ensuite celles que l’on peut cultiver ici. On a besoin de 4 semaines du plant à la salade nature. (…) Et on envisage de se développer sur les aromates et les fleurs. On pourrait aussi cultiver des plants d’ananas. On aimerait pouvoir partager ce que l’on fait. Former des jeunes. On pourrait envisager une filière ‘agriculture technologique’. Au Japon, par exemple, plus personne ne mange de salade cultivée dans le sol depuis Fukushima. Ils utilisent ce procédé. Pourquoi pas travailler avec le lycée agricole de Moorea ? » s’interroge le producteur de fraises.

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