Ils ont marché pour contrer le Camica

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Une marche a été organisée ce matin à l’appel de l’association Titahi Nui. Une manifestation pour contrer la prescription acquisitive des îles Actéon par le C.A.MI.CA, le conseil d'administration de la mission catholique de Tahiti. Une action qui a reçu l’écho du Pays, puisqu’une plainte a été déposée cette semaine devant le tribunal de première instance.

Publié le 27/03/2021 à 16:39 - Mise à jour le 27/03/2021 à 17:06

Une marche a été organisée ce matin à l’appel de l’association Titahi Nui. Une manifestation pour contrer la prescription acquisitive des îles Actéon par le C.A.MI.CA, le conseil d'administration de la mission catholique de Tahiti. Une action qui a reçu l’écho du Pays, puisqu’une plainte a été déposée cette semaine devant le tribunal de première instance.

Une cinquantaine de sympathisants et ayants droits de l’association Titahi Nui ont foulé le bitume ce samedi matin, pour dénoncer l’action en usucapion de sept atolls des Tuamotu de l’Est (Matureivavao, Tenarunga, Mahanga, Maria, Tenararo, Tematangi et Vanavana) par le conseil d’administration de la mission catholique de Tahiti ( le C.A.MI.CA). Ces îles du groupes Actéon, font l’objet depuis quelques jours d’un conflit ouvert entre l’Église catholique et les ayants droits. Le C.A.MI.CA est devenu le propriétaire officiel des îles par prescription acquisitive après selon elle, trente ans d’occupation.

Cette nouvelle fait grincer des dents les descendants qui contestent la procédure. Ils considèrent avoir été spoliés et souhaitent aujourd’hui récupérer ces terres. « Bien sûr qu’on se sent trompés » nous dit Hinano Murphy, « on ne peut pas laisser faire des choses comme cela » estime-t-elle.

Une action qui devrait prendre les voies de la justice, puisque le Pays a décidé en milieu de semaine, de déposer une plainte pour demander des comptes à l’administration de l’église catholique. Il est même question de sanctions vis-à-vis du notaire en charge de la transaction.

Contactée par notre rédaction l’église catholique n’a pas souhaité communiquer. Mais selon une source proche de l’archidiocèse de Papeete, le C.A.MI.CA devrait, si une action est intentée contre elle, se plier aux décisions de la justice.  

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