Les convoyeurs de fonds restent pourtant mobilisés pour obtenir la revalorisation de leurs primes et de leurs salaires. Par exemple, Peter Tetuanui, convoyeur de fonds chez Tahiti Valeurs, n’a pas été augmenté depuis 13 ans : « Cela fait 26 ans que je travaille pour eux
et je touche 188 000 CFP par mois ». Comme ses collègues, il reste déterminé, même si le manque d’argent se fait sentir : « Je vais à la pêche pour nourrir mes enfants. Ils n’ont rien eu à Noël » confie-t-il.
Sauf que sans la carte professionnelle de convoyeur, ces « remplaçants » ne peuvent transporter que des billets, pas des pièces. Les plus impactés par cette grève sont donc les 400 commerçants clients de la société Tahiti Valeurs qui transportent eux-mêmes leur monnaie. C’est dangereux « pour les échanges dans les caisses par rapport aux clients, ou le ramassage de la recette au quotidien… Ils le déposent en agence mais cela leur fait prendre un risque explique Hiti.
Pour l’instant, aucune autre rencontre avec les dirigeants de la société n’a été prévue. Nous avons contacté son président et actionnaire, mais ce dernier n’a pas souhaité s’exprimer.