Crise : quel impact sur le secteur audiovisuel ?

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Le secteur audiovisuel du fenua est en suspens depuis plusieurs mois. Plus aucune société de production audiovisuelle ne fournit le marché local et international depuis le début de la crise sanitaire. Certaines se voient contraintes de reporter leurs projets à une date ultérieure.

Publié le 26/05/2020 à 16:21 - Mise à jour le 26/05/2020 à 16:22

Le secteur audiovisuel du fenua est en suspens depuis plusieurs mois. Plus aucune société de production audiovisuelle ne fournit le marché local et international depuis le début de la crise sanitaire. Certaines se voient contraintes de reporter leurs projets à une date ultérieure.

C’est un secteur qui fait vivre plus de 150 professionnels à Tahiti. Mais depuis le 20 mars, la crise sanitaire affecte également l’audiovisuel. Avec l’arrêt des vols commerciaux, les productions destinées au marché international sont au point mort. « La filière audiovisuelle ici, en gros on travaille en partie avec la production locale, donc les chaînes de télé, la commande publique, les entreprises privées qui commandent des films institutionnels par exemple. L’autre partie, c’est avec les tournages extérieurs. C’est-à-dire les films de fiction, le cinéma, les télé-réalités. Donc aujourd’hui il y a pas mal de choses qui sont reportées, en stand-by… », explique Denis Pinson, président de l’Association tahitienne des professionnels de l’audiovisuel.
« Aujourd’hui ce qui est compliqué, c’est de faire travailler les gens sur le long terme. Les techniciens que l’on emploie sont tous des prestataires de service étant donné qu’ici on a aucune économie autour de l’audiovisuel », Marie-Ève Tefaatau, productrice indépendante

Ohipa maita’i ou encore Une famille en pleine forme : le tournage de ces émissions locales est reporté. Au fenua, le tournage d’une fiction emploie près de 50 techniciens, pour une période allant jusqu’à 6 semaines. Le protocole sanitaire en vigueur, freine leur production : « Par exemple, là j’ai lu, surtout en fiction, on nous a demandé d’éviter de faire embrasser certaines personnes, les comédiens… Comment on fait ? Ça fait partie du jeu d’avoir des « love affairs » entre les gens, c’est sympa. Est-ce qu’on va le respecter : je ne pense pas. »
Pour Denis Pinson, « tant qu’on n’a pas rouvert les frontières, qu’on n’a pas trouvé un moyen de faire revenir les équipes étrangères, la seule solution serait de miser sur la production locale. »

L’association tahitienne des professionnels de l’audiovisuel se penche sur la rédaction d’un courrier, afin de solliciter une aide auprès du gouvernement.   

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