Centre médical Taharuu : la pharmacie fermée, une pétition circule

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Publié le 11/02/2016 à 16:06 - Mise à jour le 11/02/2016 à 16:06

Le centre médical Taharuu de Papara n’a plus de pharmacie. L’établissement a dû fermer ses portes il y a une semaine. À l’origine de cette fermeture : une décision de justice. « J’ai recommandé à mon client de fermer la pharmacie parce qu’il y a une décision de la cour administrative d’appel de Paris qui a annulé l’arrêté d’autorisation et annulé le jugement qui confirmait cet arrêté. Il fallait fermer parce qu’il faut respecter les décisions de justice », explique Me Philippe Neuffer au micro de Tahiti Nui Télévision. 

La réglementation autorise l’ouverture d’une pharmacie pour 7 000 habitants. Pour Me Neuffer, il serait de temps que celle-ci évolue : « Il est vrai qu’aujourd’hui la véritable question qui se pose c’est l’état de la réglementation qui date quand même de 1988. Et aujourd’hui, les circonstances de fait et de droit qui présidaient à l’époque ont quand même beaucoup évolué. Et il me semble aujourd’hui que la réglementation doive évoluer, doive changer sur le sujet de l’ouverture des officines de pharmacie ».

Par manque d’information, la population ne comprend pas la raison de cette fermeture. Depuis deux jours, une pétition circule pour réclamer la réouverture de cette pharmacie. Celle-ci recueille déjà près de mille signatures.

« La solution c’est qu’un nouvel arrêté soit signé, soit adopté par le président de la Polynésie française parce que la cour a annulé la première décision pour des motifs de forme essentiellement. (…) Ce qui pourrait être fait c’est qu’un nouvel arrêté soit fait pour prendre en compte l’évolution du dossier depuis l’ouverture avec notamment l’installation de professions médicales, paramédicales et aussi indiquer dans l’arrêté, les besoins de la population et surtout de celle du quartier dit de la Carrière », estime l’avocat de la pharmacie. 

Une nouvelle demande d’autorisation d’ouverture a été transmise au président de la Polynésie. « Il appartiendra au législateur polynésien, à l’assemblée, de modifier la règle, de modifier la délibération. Tout cela va se faire après le processus administratif et législatif. C’est-à-dire qu’il faut que le gouvernement propose à l’assemblée un acte à prendre pour modifier les conditions d’ouverture des officines de pharmacie », détaille Me Neuffer.
 

Rédaction Web (Reportage : Thierry Teamo)
 

Me Philippe Neuffer

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