ADT aux commandes des aéroports de Raiatea, Bora Bora et Rangiroa au 1er octobre

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Aéroport de Tahiti prendra en charge pour le compte du Pays l’exploitation des aérodromes de Raiatea, Bora Bora et Rangiroa le 1er octobre prochain jusqu’au 30 septembre 2022. Le Pays pourrait ensuite choisir de déléguer durablement leur gestion dans le cadre d’un marché public, ce qui permettrait au futur opérateur d’avoir une vision sur une durée plus longue avec l’objectif d’ouverture à l’international.

Publié le 01/09/2020 à 15:30 - Mise à jour le 01/09/2020 à 16:41

Aéroport de Tahiti prendra en charge pour le compte du Pays l’exploitation des aérodromes de Raiatea, Bora Bora et Rangiroa le 1er octobre prochain jusqu’au 30 septembre 2022. Le Pays pourrait ensuite choisir de déléguer durablement leur gestion dans le cadre d’un marché public, ce qui permettrait au futur opérateur d’avoir une vision sur une durée plus longue avec l’objectif d’ouverture à l’international.

Changement de partenaire pour ADT : l’entreprise travaillera désormais pour le compte du Pays et non plus de l’État pour la gestion des aérodromes de Raiatea, Bora Bora et Rangiroa.

Initié en novembre 2018 à l’initiative du Pays, le principe de transfert de compétence des aérodromes d’État au profit du Pays s’est traduit par l’annonce officielle par la ministre des Outre-mer du transfert des trois aérodromes secondaires de Raiatea, Bora Bora, Rangiroa, au 1er avril 2020, celui-ci ayant été ensuite décalé au 1er octobre 2020 du fait de la situation liée à la Covid-19.

Un groupe de travail État/Pays co-présidé par le secrétaire général du Haut-commissariat et le ministre en charge des transports aériens interinsulaires du Pays a été créé pour préparer les modalités du transfert. Il a notamment pour mandat de préparer la convention de transfert État/Pays, de dresser un état des lieux des 3 aérodromes et de travailler à la définition de la phase de transition pour ce transfert.

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(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

L’externalisation de la gestion de ces trois aéroports a été retenue, pour une période transitoire de deux ans, afin de préparer convenablement une DSP (délégation de service public) et pour éviter une rupture dans la continuité de service. C’est pourquoi ADT a été retenue pour assurer l’exploitation, à compter du 1er octobre 2020.

D’ici 2022 et le renouvellement de la concession aéroportuaire, ADT assure la maintenance des installations et suit les programmes d’investissement du Pays. « Il y a des travaux d’entretien réguliers, de maintenance régulière des installations, des bâtiments etc. Et nous avons, de façon périodique, des budgets d’investissement plus lourds, comme par exemple des travaux de réflexion de la piste de Raiatea et de Rangiroa se chiffre en plusieurs centaines de millions » précise Jean-Michel Ratron, directeur général de la société ADT.

Les modalités techniques et financières des conventions d’exploitation provisoires sont les suivantes:
– Mise à disposition des terrains, bâtiments et ouvrages, installation et matériels existants ;
– Substitution et continuation des contrats et engagements en cours existants ;
– Etablissement d’un programme prévisionnel pluriannuel d’investissement à faire approuver par le Pays et révisable annuellement ;
– Exécution du programme des travaux par l’exploitant sous contrôle du Pays ;
– Fonctionnement et entretien des infrastructures aéroportuaires par l’exploitant ;
– Sécurité et sûreté aéroportuaires assurées par l’exploitant ;
– Mise en place des ressources humaines qualifiées par l’exploitant ;
– Mise en place d’une comptabilité analytique par aéroport.

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Selon les premières estimations, les chantiers de rénovation des pistes pourraient être terminés en 2027. Des investissements qui s’inscrivent dans les perspectives de développement touristique et d’ouverture à l’international. Le Pays vise sur l’attractivité des îles : aux Tuamotu, Rangiroa est déjà l’aéroport de dégagement, et du côté des Marquises, avec l’aéroport de Nuku A Taha à Nuku Hiva. Ces deux îles pourraient accueillir dans les années à venir des vols moyens courriers. « On ne peut plus continuer à tout concentrer sur l’île de Tahiti au travers d’un aéroport, d’un port… Et si on veut développer les Marquises, il faut rattacher les Marquises à l’intérieur d’un package provenant des États-Unis et notamment de Hawaii. C’est pareil pour Rangiroa, il nous faudra nous préparer à investir fortement dans le domaine de l’accueil touristique » explique Jean-Christophe Bouissou, ministre du Logement, de l’Aménagement du territoire, chargé des Transports inter-insulaires maritimes et aériens.

Et malgré l’impact de la crise sanitaire, ADT maintient des comptes équilibrés. La subvention du Pays pour couvrir les déficits éventuels d’exploitation et les investissements est assurée, entre autres, par le versement de la subvention de la DGAC (Direction générale de l’Aviation Civile) au Pays, qui a fait l’objet d’un amendement au budget 2020, correspondant à 3 mois de cette année. Le budget annuel alloué par la DGAC est de 107,3 millions Fcfp.

La DGAC accompagne également le financement de deux opérations d’investissements concernant le resurfaçage des pistes de Raiatea et de Rangiroa à concurrence de 954,6 millions Fcfp. Le plan prévisionnel des investissements, pour les années 2021 et 2022, représente une enveloppe globale de 1,811 milliard Fcfp pour les trois aérodromes.

Pour rappel, sur la base d’une année normale comme celle de 2019 -avant la crise sanitaire actuelle donc-, les aéroports de Raiatea, Bora Bora et Rangiroa ont généré un trafic de 600 000 passagers.

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