Vidéo – Michel Buillard : « Nous avons fait beaucoup pour assurer la cohésion sociale dans les quartiers »

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Publié le 29/04/2018 à 10:00 - Mise à jour le 15/06/2019 à 2:47

Vous avez été actif pendant cette mandature, pas de proposition de texte mais une dizaine d’amendements et près d’une quarantaine de rapports de commission. Qu’est-ce qui a le plus compté dans votre travail de représentant ?

Ce qui a le compté le plus mon rôle que j’ai assumé auprès du président Fritch. Vous savez que l’on sort de plusieurs années d’instabilité malheureusement, lorsque nous avons placé Edouard aux responsabilités qui sont les siennes, il n’avait pas du tout de majorité. Donc Gaston Tong Sang et moi, nous étions un peu les aînés pour pouvoir l’aider à traverser cette passe très difficile.

Gaston Flosse n’a pas mâché ses mots cette semaine. Il traite le Tapura de mafia, il vous accuse de corrompre les électeurs et Yves Conroy a déposé un recours en annulation des élections. Il accuse le tāvana de Huahine de menaces et de distribution de « cadeaux électoraux ». Qu’est-ce que vous répondez à ces accusations de campagne clientéliste ?

Je pense quand même que Gaston Flosse est mal placé pour donner des leçons dans ce domaine-là. Il faut rappeler à notre jeunesse que les gens se sont révoltés à la suite d’une décision prise par le président Chirac de reprendre les essais nucléaires. En ce qui concerne les accusations de fraudes, il y en a toujours eu à toutes les élections. Je dirais que c’est l’hôpital qui se moque de la charité. S’il dépose plainte, c’est la justice qui traitera ce dossier-là, en toute indépendance…

A propos de 1995, c’est cela qui a poussé le Tapura a parlé dans un communiqué des émeutes voulues par Gaston Flosse…

En 1987, déjà, nous avons vécu les incendies. En 1995, il y a eu plusieurs milliards de dégâts… Nous avons reconstruit la ville. Il y a eu des blessés, des gens que nous avons aidé avec des allocations… Je pense que ce serait mal venu aujourd’hui d’exciter les gens. De ce que je connais de Gaston, ce n’est pas quelqu’un qui est adepte des actes de sédition, de coup de force. C’est peut-être un moment d’égarement…

Aujourd’hui, la ville de Papeete amorce une mutation avec un réseau d’assainissement, un nouveau front de mer, un terminal de croisières. Vous mettez le paquet sur le front de mer mais que se passe-t-il en attendant pour le centre-ville et les quartiers ?

Nous avons fait beaucoup pour assurer la cohésion sociale dans les quartiers. Des centaines de millions sont consacrés à la construction de salles de sport, de maisons de quartier. Dans ses maisons de quartier, on s’occupe des familles. C’est le fond même du programme mené par Edouard Fritch d’aider les familles qui sont en difficulté. Car, il faut bien se rendre compte, et cette priorité apparaît dans tous les formations politiques, il y a cette cohésion qu’il faut assurer au sein de la société polynésienne, une société qui est en rupture, de gens qui ont perdu leurs repères, surtout leurs enfants qui ont été abandonnés. C’est ce que je fais avec les familles des quartiers…

Mais au-delà de l’aspect social, parlez- nous des travaux ?

Alors, les travaux. Nous avons commencé par la construction de la station d’épuration des eaux usées, ce qui est fondamental pour regénérer Papeete. Aujourd’hui, on voit les commerces qui se renouvellent, ils ont d’ailleurs bénéficié d’une aide du Pays. Tout ceci pour répondre à des objectifs de sécurité en matière d’environnement mais également de développement pour que l’on puisse assurer pleinement notre vocation de capitale touristique.

Dans cette campagne, on a entendu des souhaits de modification du plan général d’aménagement pour permettre à Papeete d’accueillir des immeubles plus grands. Est-ce que c’est également la volonté du Tapura ?

Cette question a été évoquée mainte et maintes fois au sein du conseil municipal de Papeete. Bien sûr qu’aujourd’hui, peut-être qu’il faut réadapter notre programme. Mais ce qu’il faut souligner, je ne souhaite pas une ville avec des immeubles, surtout en qui concerne le front de mer […] Il faut réaliser le programme arrêté par le conseil municipal : construction de petits immeubles sur la zone de Taunoa. Nos jeunes habitent à Papeete. Savez-vous que nous avons 1700 habitants de plus à Papeete ? Papeete est une ville agréable et je pense qu’elle sera adaptée pour recevoir cette nouvelle population.

Est-ce le Tapura ne pense pas qu’il faut rentrer dans une logique de déconcentration ?

Pour ce qui concerne les embouteillages, je compte mettre en place un service interne de transports intra-muros pour la population de Papeete. Nous menons une politique très active pour protéger ceux qui roulent à vélo, ceux qui roulent à scooter. Nous avons consacré pas mal d’argent pour construire 500 places de stationnement pour les scooters. On est sur la circulation propre à Papeete. On est carrément dans l’air du temps…

Le Tapura obtient plus de 43 % des suffrages à Papeete, loin devant le Tahoera’a et le Tavini. Est-ce que c’est un score qui vous satisfait ? Est-ce que c’est de bon augure pour les municipales ?

C’est un score qui satisfait la majorité de ma population.

Est-ce que vous allez vous représenter pour les élections municipales ?

On verra à ce moment-là…

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