Nucléaire : Nicole Sanquer demande un programme de recherche sur les anomalies génétiques

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La députée de Polynésie Nicole Sanquer présente à partir de ce lundi à l’Assemblée nationale un amendement pour la création d’un programme prioritaire de recherche sur les anomalies génétiques qui pourraient avoir été provoquées par l’exposition à la radioactivité des essais nucléaires à Moruroa et Fagataufa.

Publié le 21/09/2020 à 16:46 - Mise à jour le 22/09/2020 à 13:51

La députée de Polynésie Nicole Sanquer présente à partir de ce lundi à l’Assemblée nationale un amendement pour la création d’un programme prioritaire de recherche sur les anomalies génétiques qui pourraient avoir été provoquées par l’exposition à la radioactivité des essais nucléaires à Moruroa et Fagataufa.

Edit du 22/09 : Cet amendement a finalement été rejeté par l’Assemblée Nationale ce mardi. Dans sa réponse, la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal a évoqué son attachement à ce sujet sensible sur le fond, mais qu’il n’était pas envisageable de l’associé sur la forme au projet de loi car il traite de génétique.
Un scrutin public et seulement 13 voix sur 56 votants ont séparé les pour et le contres. L’histoire se répète donc à l’Assemblée nationale : dès qu’il s’agit d’avancée concrète dans la reconnaissance du fait nucléaire, la forme dépasse le fond. Dans sa réponse, Frédérique Vidal évoque le fait que le texte de loi débattu ne peut contenir de programme prioritaire de recherche sur la génétique. Quelle suite peut-on donner à l’initiative de Nicole Sanquer ? Le texte sera débattu au Sénat le mois prochain, mais aucun amendement ne pourra y être ajouté. Reste à la députée d’atteindre directement Jean Castex car en métropole, c’est chez le Premier ministre à Matignon que sont prises les décisions des programmes de recherche sur la génétique. En avoir parlé à l’hémicycle pourra peut-être la faire entendre à Matignon… Malgré ce rejet de quelques voix, Nicole Sanquer récupère le poids de ses soutiens pour se faire entendre au plus haut niveau de l’État.   

L’objectif de cet amendement est d’actionner tous les leviers de la recherche scientifique pour mieux appréhender et prévenir les impacts de la fréquence élevée de troubles envahissants du développement chez les enfants et l’existence d’effets transgénérationnels radio-induits chez les descendants des vétérans des essais nucléaires.

L’amendement s’appuie notamment sur le rapport concernant l’amélioration de l’indemnisation des victimes des essais nucléaires remis au premier Ministre le 20 novembre 2018, par la commission de cadrage de la loi Morin présidée par la sénatrice Lana Tetuanui.

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