Nicole Sanquer : « Pour gagner il faut être uni »

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Publié le 11/02/2018 à 11:41 - Mise à jour le 11/02/2018 à 11:41

Il y a quelques inquiétudes autour de la mise en place de la plateforme Parcoursup en Polynésie. Pouvez-vous nous rappeler le contenu de cette réforme et si les bacheliers polynésiens sont concernés ?

La Polynésie Française est bien concernée par la loi d’orientation post-bac. Nous avions un empiétement de compétences de la part de Paris puisqu’en Polynésie, le Pays est compétent sur l’enseignement supérieur non universitaire. J’ai commencé à amender le texte à l’Assemblée, une partie est passée. Ma collègue Lana Tetuanui a bien défendu jeudi dernier, les amendements restants puisque nous avons régler ce petit problème législatif donc aujourd’hui, nous pouvons l’appliquer.

Est-ce que les bacheliers polynésiens auront les mêmes chances que les autres ?

De toute façon, l’information est déjà passée dans tous les établissements. Tout le monde peut utiliser la nouvelle plateforme. Nous allions perdre le financement du fonds social puisque dans la nouvelle loi vous avez une contribution qui est mise en place avec cette contribution qui allait directement au Crous. Mais en Polynésie, nous n’avons pas de Crous, c’est l’université qui joue ce rôle donc il fallait absolument amender ce texte.

Vous parlez du fonds social étudiant qui permet d’organiser des journées polynésiennes à l’université par exemple ?

Exactement. C’est un fonds social pour aider les étudiants en manque de ressources mais aussi pour organiser des activités culturelles, sportives… C’est quand même une enveloppe de 35 millions que l’université allait perdre c’est pour cette raison qu’il fallait rectifier absolument le texte.

Avez-vous le sentiment que les relations Etat/Pays se dégradent ou s’améliorent ?

Je dirais plutôt qu’elles s’améliorent. En tous les cas, ces relations de confiance qui sont revenues facilitent notre travail de parlementaire.

Que pensez-vous du projet de loi de Moetai Brotherson ?

Il n’y a pas encore d’inscription sur la liste des textes à étudier à l’Assemblée nationale pour le moment donc je pense qu’il est encore au stade de la procédure. Ce que je peux retenir c’est qu’en juin 2017, le gouvernement Macron a essayé d’introduire dans le projet de la loi sur la moralisation de la vie politique, justement, une inéligibilité au candidat qui aurait un casier judiciaire. Le gouvernement a été obligé de retirer cette proposition là car c’est jugé comme anticonstitutionnel puisqu’aujourd’hui les peines sont données par le juge et non par le législateur.

Les élections territoriales approchent. Serez-vous tête de section ou au moins candidate ?

En tous les cas, la fédération Tapura de Mahina m’a désigné comme représentante sur la liste de Mahina liste. Mais vous savez au Tapura, nous avons une fédération qui arbitre les différentes candidatures. On attend…

Est-ce que vous émettez le vœu ?

Au niveau des souhaits, c’est d’être déjà sur la liste. Nous n’avons pas de revendication à avoir. D’ailleurs, je voudrais rectifier le post de TNTV où on prétendait à un conflit sur la section 2. Je voudrais démentir cette information, il n’y a pas de conflit. (selon nos informations le Tapura souhaite une femme en tête de liste dans la section 2 et cette place se joue entre Nicole Sanquer et Tepuaraurii Teriitahi, NDLR.) Aujourd’hui nous travaillons ensemble. Pour gagner il faut être uni, ne penser qu’à l’intérêt général 

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