Le Covid-19 ne dissuade pas les matahiapo d’aller voter

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À Pirae, le coronavirus n’a pas empêché les matahiapo de venir voter. Vulnérables, les personnes âgées sont généralement au premier rang des votants (jusqu’à 80 ans). Plusieurs règles d’hygiène ont été appliquées et rappelées dans les bureaux de vote. Malgré tout, le taux de participation accuse un recul par rapport à 2014. À 11 heures, ils étaient seulement 20,1 %, contre 24,3% en 2014.

Publié le 15/03/2020 à 14:34 - Mise à jour le 15/03/2020 à 17:23

À Pirae, le coronavirus n’a pas empêché les matahiapo de venir voter. Vulnérables, les personnes âgées sont généralement au premier rang des votants (jusqu’à 80 ans). Plusieurs règles d’hygiène ont été appliquées et rappelées dans les bureaux de vote. Malgré tout, le taux de participation accuse un recul par rapport à 2014. À 11 heures, ils étaient seulement 20,1 %, contre 24,3% en 2014.

9 heures ce dimanche matin : ça ne se bouscule pas dans les bureaux de vote de Pirae. Si la question du coronavirus est sur toutes les lèvres, pour les matahiapo, ce n’est pas une raison de ne pas voter. « C’est une habitude. Il faut venir soi-même voter. Ce n’est pas parce qu’on a dit qu’il y a le coronavirus qu’il ne faut pas venir voter. Il faut faire son devoir » confie une matahiapo.

« On n’a pas peur du coronavirus, si on tombe malade on l’acceptera et c’est tout. Le peuple Polynésien, ça se fait des bisous, c’est comme ça. On nous dit : ‘faut pas de musique, faut pas de musique’, regardez ce que ça donne, c’est mort, ça ne nous ressemble pas »

déclare une autre matahiapo.

Conscients du risque, d’autres ne s’attardent pas dans les environs. « Nous n’allons pas traîner longtemps ici. Nous sommes âgés, et cette maladie nous inquiète » nous dit une autre matahiapo.

Port des gants et gel hydroalcoolique tout azimut : les mesures de sécurité sanitaire semblent rassurer. Le marquage au sol pour la distance de sécurité est respecté, tandis qu’une équipe de nettoyage composée de 4 personnes fait des rotations. « Toutes les 30 minutes, jusqu’à ce soir, on nettoie les stylos, les tables… » explique Rita Wohler, agent de nettoyage.

Consignes de sécurité ou pas, les plus fragiles ont d’ailleurs fait le choix de porter le masque pour se protéger.  « Comme j’ai une pathologie qui est lourde, pour me protéger et ne pas avoir cette maladie, je porte un masque. Mais je ne me sens pas bien, je me sens étouffée, surtout que je suis asthmatique en plus ! On n’a pas l’habitude » déclare Marthe Hutauoho.

Et si les bisous se font rare, certains n’ont pas résisté à l’envie de s’embrasser…

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