Déplacement d’Édouard Fritch à Paris : quels enjeux?

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Publié le 05/02/2017 à 15:30 - Mise à jour le 05/02/2017 à 15:30

Édouard Fritch s’envole ce soir pour Paris. Jeudi, le président du Pays sera présent à l’Assemblée nationale lors de l’étude de la loi sur l’Égalité réelle pour l’Outre-mer. C’est dans ce texte que figure l’amendement à la Loi Morin qui prévoit la suppression du « risque négligeable » pour la reconnaissance et l’indemnisation des victimes du nucléaire. « C’est vraiment un travail de longue haleine pour faire comprendre à l’État et aux responsables nationaux cette nécessité que de faire évoluer cette loi Morin, pour que non seulement les victimes, mais aussi leurs familles, n’aient pas à souffrir pendant des années et des années de ne pas être reconnues pour des essais nucléaires qui se sont tenus dans leur pays », explique le porte parole du gouvernement. 

Mais pour Jean-Christophe Bouissou, les Accords de Papeete iront au delà : « la dotation globale d’autonomie, nous souhaitons la sanctuariser. On ne veut plus qu’il y ait des interprétations sur les questions de compétences, et sur les interventions du Pays et de l’État auprès des communes. Cela va beaucoup plus loin que la préoccupation des Polynésiens sur ce qui touche aux conséquences des essais nucléaires. Maintenant, on peut dire que nous sommes dans de meilleures dispositions pour faire aboutir le projet des accords de Papeete (…) on se souhaite pas qu’ils soient uniquement la reconnaissance de situations vérifiées, actuelles : on veut aussi qu’il y ait certaines évolutions sur des points déterminés. Les discussions continuent à évoluer, et on est confiants. Le président de la République souhaite que ces accords soient signés rapidement, sous sa mandature. Le président du Pays le souhaite aussi. 

A Paris, Edouard Fritch doit rencontrer plusieurs ministres du gouvernement central : « il va rencontrer des gens au niveau de l’Élysée, la ministre des Outre-mers, ses amis qui sont dans le gouvernement central, monsieur Urvoas, le ministre de la Justice qui doit venir bientôt en Polynésie… » , indique Jean-Christophe Bouissou. Le président du Pays, à la tête également du Tapura Huira’atira, doit s’entretenir avec le parti Républicain : « il est aussi président d’un parti politique local, il y a des élections qui doivent se tenir très bientôt, il y a des discussions … Il le fera savoir quand il sera sur place et qu’il aura rencontré ces personnes » conclut le porte-parole du gouvernement en marge du conseil des ministres.
 

Laure Philiber  

 

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