Une annonce qui fait l’effet d’une bombe. Mais la Cour pénale internationale est-elle réellement compétente dans ce domaine ?
La CPI a confirmé à la chaîne TV5 avoir reçu la plainte : « Nous analyserons les documents soumis, le cas échéant, conformément au Statut de Rome et en toute indépendance et impartialité. Dès que nous aurons pris une décision sur la prochaine étape appropriée, nous en informerons l’expéditeur et fournirons les raisons de notre décision. »
>>> Lire aussi : l’Eglise protestante maohi va porter plainte contre l’Etat français
Le haut-commissaire René Bidal avait alors réagi en expliquant rappelant la définition de crimes contre l’humanité formulée dans les accords de Londres, le 8 août 1945, portant statut du Tribunal militaire international de Nuremberg : « l’assassinat, l’extermination, la réduction en esclavage, la déportation et tout autre acte inhumain commis contre toutes populations civiles avant ou pendant la guerre ou bien les persécutions pour des motifs politiques, raciaux ou religieux… ». La plainte de l’Église protestante maohi n’aurait pour l’instant pas encore été déposée.
> Une plainte « totalement recevable » selon Moetai Brotherson
Mais selon Raphaëlle Nollez-Goldbach, auteure de La Cour Pénale Internationale et interrogée par TV5, « pour saisir la cour, il faut être un État et dans ce cas de figure c’est la France qui devrait porter plainte. »
Difficile d’imaginer la France porter plainte contre elle-même…
Dernier écueil pour la recevabilité de cette plainte : la CPI ne peut être saisie que lorsque les crimes ciblés « ont été commis après le 1er juillet 2002 », année de la création de cette Cour. Or, les essais nucléaires se sont achevés en 1996.