Vol, outrages et menaces : un prévenu au comportement instable renvoyé pour expertise psychiatrique

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Interpellé à Taravao pour un vol à la roulotte, un homme de 36 ans comparaissait ce lundi devant le tribunal correctionnel de Papeete, pour avoir insulté, menacé de mort, et donné une fausse identité aux gendarmes. Face à ses propos confus et troublants, la procureure a requis une expertise psychiatrique. Le procès a été renvoyé.

Publié le 19/05/2025 à 15:00 - Mise à jour le 19/05/2025 à 18:25

Interpellé à Taravao pour un vol à la roulotte, un homme de 36 ans comparaissait ce lundi devant le tribunal correctionnel de Papeete, pour avoir insulté, menacé de mort, et donné une fausse identité aux gendarmes. Face à ses propos confus et troublants, la procureure a requis une expertise psychiatrique. Le procès a été renvoyé.

Ce lundi, le tribunal correctionnel de Papeete a examiné le dossier d’un homme de 36 ans, poursuivi pour une série de délits commis le 15 mai dernier à Taravao. Des actes commis en état d’ivresse et sous l’emprise présumée de stupéfiants.

Tout commence par un vol à la roulotte en pleine journée, à proximité d’un supermarché de Taravao. Les caméras de surveillance de l’enseigne montrent qu’un homme a ouvert la portière d’un véhicule pour y dérober une sacoche. Peu discret, il est vite repéré dans les rayons du magasin par un vigile, puis interpellé à la sortie par les forces de l’ordre.

Sur lui, les gendarmes découvrent plusieurs éléments accablants : du paka, du matériel destiné à la consommation d’ice, ainsi qu’un couteau pliable dissimulé dans le pli de son short. Des faits constitutifs de poursuites judiciaires. Mais l’affaire ne s’arrête pas là : transporté à l’hôpital en raison de l’odeur d’alcool qu’il dégageait, l’homme donne une fausse identité. Lorsqu’il est démasqué, il se montre particulièrement menaçant envers les gendarmes : « C’est le trafic qui fait la loi », lance-t-il. Puis, il poursuit : « Tu vas crier comme une femme », « Vous savez pas comment on va vous niquer » .

Au commissariat, il refuse de se soumettre au dépistage d’alcoolémie et de stupéfiants. Placé en cellule de dégrisement, il finit par reconnaître, le lendemain, avoir proféré ces menaces. Il tente d’expliquer son comportement par un cocktail explosif : alcool, drogue et tension personnelle. « Je pensais pas ce que je disais », dit-il aux gendarmes, avant d’évoquer une altercation avec sa compagne, survenue plus tôt..

Le prévenu n’en est pas à sa première comparution. Déjà condamné plus d’une dizaine de fois pour des vols, parfois aggravés, il a effectué plusieurs séjours en détention. Il faisait d’ailleurs l’objet d’un mandat d’arrêt pour une agression sexuelle survenue à Paofai antérieurement.

Ce lundi, il se présente devant la cour dans un état confus, tenant des propos énigmatiques. Il évoque des problèmes de santé qu’il aurait « honte » de nommer, avant d’expliquer avoir tenté de se suicider en se jetant à la mer, un matin à 3 heures , « pour en finir ». « Je suis atteint d’une maladie incroyable, phénoménale », ajoute-t-il. Il affirme avoir été examiné au Centre hospitalier de Taaone, sans donner de précisions claires sur un éventuel diagnostic.

Un discours que la procureure qualifie d’ « incohérent » . Elle requiert le renvoi de l’affaire et une expertise psychiatrique préalable à toute condamnation. Un avis partagé par la défense, qui ne s’est pas opposée à la mesure.

Le procès a finalement été renvoyé à une date ultérieure. Le prévenu devra, dans l’intervalle, rencontrer un expert psychiatre chargé de déterminer si son discernement était altéré ou aboli au moment des faits.

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