Sarah Nui 2 : « Délinquant chevronné » et « gendarme corrompu »

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Le procès Sarah Nui 2 se poursuit. Ce jeudi, plusieurs dealers gravitant autour de Tamatoa Alfonsi et Maitai Danielson ont été auditionnés. Si certains reconnaissent sans détour leur implication dans ce vaste trafic, d’autres nient catégoriquement les faits.

Publié le 01/10/2020 à 15:53 - Mise à jour le 01/10/2020 à 15:53

Le procès Sarah Nui 2 se poursuit. Ce jeudi, plusieurs dealers gravitant autour de Tamatoa Alfonsi et Maitai Danielson ont été auditionnés. Si certains reconnaissent sans détour leur implication dans ce vaste trafic, d’autres nient catégoriquement les faits.

Depuis le début de la semaine, les prévenus défilent à la barre du tribunal correctionnel. Des hommes et des femmes aux profils variés autant que leurs attitudes face au président Nicolas Leger. Certains semblent en effet avoir décidé de ne rien cacher de leur implication. Comme ce dealer entendu ce matin qui dit vouloir collaborer car les mois passés en détention provisoire l’ont marqué.

D’autres en revanche ne lâchent rien malgré les multiples écoutes, témoignages et éléments matériels les mettant en cause. Une catégorie à laquelle appartient Heiarii Tepea, surnommé « Touf ». Présenté comme un gros dealer d’ice de Huahine, l’intéressé est resté impassible tout au long de son interrogatoire. « Je n’ai rien à voir avec ça », s’est-il contenté de marteler.

Pourtant, l’homme aurait disposé de pas moins de 16 numéros de téléphone différents pour brouiller les pistes, et aurait même acheté le silence de témoins durant l’enquête. « Cela semble être l’attitude d’un délinquant rodé », lui a fait remarquer le président du tribunal. Là encore, sans obtenir de réponse.

Autre élément renforçant cette thèse, le fait que « Touf » ait été informé par un « gendarme corrompu » de Huahine qu’il allait être interpellé par les enquêteurs de la Section de Recherches. Ce qui lui a permis de « faire le ménage » à son domicile avant qu’il ne soit perquisitionné. Le gendarme ripoux fait, lui, l’objet d’une enquête distincte pour violation du secret professionnel.

Pour tous ceux qui font le choix des dénégations, le président Nicolas Leger a la même remarque. Pour eux, la peine risque d’être bien plus sévère si le tribunal concluait qu’ils mentaient.

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