Du matériel issu des stocks offert aux agents, une curieuse « tradition » à la Direction de l’Équipement

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Le tribunal administratif a annulé, mardi, l’exclusion temporaire pour une durée de deux ans d’un fonctionnaire de la Polynésie, aide technique principal au sein de la Direction de l’Équipement. Celui-ci avait été sanctionné après la découverte d’un « écart financier conséquent entre le montant de certaines marchandises (…) et le stock de matériels ». Dans les motivations du jugement, on découvre que le service en question avait une curieuse « tradition » : offrir aux agents qui partent à la retraite « des cadeaux volés dans les stocks » tels que des « tronçonneuses », des « débroussailleuses » et autres « souffleurs ».

Publié le 29/11/2023 à 10:49 - Mise à jour le 29/11/2023 à 16:10

Le tribunal administratif a annulé, mardi, l’exclusion temporaire pour une durée de deux ans d’un fonctionnaire de la Polynésie, aide technique principal au sein de la Direction de l’Équipement. Celui-ci avait été sanctionné après la découverte d’un « écart financier conséquent entre le montant de certaines marchandises (…) et le stock de matériels ». Dans les motivations du jugement, on découvre que le service en question avait une curieuse « tradition » : offrir aux agents qui partent à la retraite « des cadeaux volés dans les stocks » tels que des « tronçonneuses », des « débroussailleuses » et autres « souffleurs ».

Le fonctionnaire contestait cette sanction prise le 2 mars 2023 par le président de la Polynésie qui avait considéré que l’agent « avait manqué à son obligation de probité et de dignité en participant, lors des départs à la retraite des agents, à la pratique illégale de leur offrir des matériels ».

Dans ses déclarations, le fonctionnaire mis en cause avait reconnu « que des remises de matériels et équipements divers (tronçonneuses, débroussailleuses, souffleurs, atomiseurs…) avaient été effectuées ‘en cadeau’ à l’occasion de départs en retraite de certains agents de la direction de l’équipement au cours de l’année 2019, constituant une ‘tradition’ dans le service ». Une pratique des plus douteuses, le matériel étant la propriété de la Direction de l’Équipement et, donc, de l’administration.

Reste que les magistrats du tribunal administratif ont estimé que cet aide technique principal disposait d’un « faible niveau de responsabilité hiérarchique » et « que cette pratique de remettre des cadeaux volés dans les stocks de matériels (…) préexistait à son affectation et était connue et couverte par la hiérarchie ». Ils ont en outre souligné que l’intéressé n’en avait pas « personnellement bénéficié ». Le tribunal a donc conclu que la sanction prononcée par le président du Pays était « disproportionnée » et l’a annulée.

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