Miri : poursuivi pour la construction de sa « résidence royale », Joinville Pomare relaxé

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Poursuivi pour avoir construit sa « résidence royale » sur une parcelle du lotissement Miri, à Punaauia, dont la SCI Delano se dit propriétaire, Joinville Pomare a été relaxé, ce mardi, par le tribunal correctionnel. Une décision « légitime », selon son avocat.

Publié le 18/04/2023 à 14:37 - Mise à jour le 18/04/2023 à 15:41

Poursuivi pour avoir construit sa « résidence royale » sur une parcelle du lotissement Miri, à Punaauia, dont la SCI Delano se dit propriétaire, Joinville Pomare a été relaxé, ce mardi, par le tribunal correctionnel. Une décision « légitime », selon son avocat.

Au lendemain de son intronisation, Joinville Pomare a été relaxé, ce mardi par le tribunal correctionnel. En déplacement dans les îles, celui qui se fait désormais appeler « Pomare XI » n’a pu être présent à l’audience.

Le descendant de la famille royale était accusé par la SCI Delano, de l’homme d’affaires Thierry Barbion, de s’être installé sans autorisation sur une parcelle de Miri. Un lotissement dont les titres de propriété font l’objet d’une longue et âpre bataille judiciaire.

Estimant être sur ses terres, Joinville Pomare avait construit sur cette parcelle, en juin 2020, sa « résidence royale » : en l’occurrence un simple fare en bois et en tôles, sur une dalle en béton.

« Joinville Pomare est le spécialiste des blocages de chantiers (…) Il n’y aucun doute sur le fait que ce terrain ne lui appartient pas. La situation juridique est extrêmement claire », a plaidé l’avocate de la SCI Delano, Me Marie Eftimie-Spitz.

Dans ses réquisitions, le procureur a également considéré que la tête couronnée s’était « installée de manière illégale sur le terrain d’autrui ». Il a demandé à ce qu’il soit condamné à une amende d’un million de Fcfp.

« Il y a des combats pour lesquels il faut se salir »

En défense, l’avocat de Joinville Pomare a rejeté l’ensemble des accusations. Contrairement à l’avis du parquet et de l’avocate du plaignant, Me James Lau considère que rien ne permet aujourd’hui d’affirmer que la SCI Delano est bel et bien propriétaire de ces parcelles, le dossier étant toujours pendant devant la Cour de cassation.

« Qui est propriétaire ? Personne. A qui monsieur Pomare devait demander l’autorisation de s’installer ? », s’est-il interrogé. Et l’avocat de poursuivre : « C’est un acte de revendication foncière, ce n’était pas en vue d’y habiter (…) Il l’a fait pour empêcher monsieur Barbion de continuer à vendre des parcelles (…) Il y a des combats pour lesquels il faut se salir ».

L’avocat a donc réclamé la relaxe de son client et l’a obtenue. Pour Me Lau, ce jugement est « légitime » dans la mesure où son Joinville Pomare n’a jamais eu l’intention de vivre sur cette parcelle de Miri. Il a en outre indiqué que les textes soulevés par la partie adverse concernaient, en métropole, des litiges liés « aux gens du voyage » qui n’ont rien à voir, selon lui, avec les conflits fonciers. « Monsieur Pomare n’est pas un étranger dans son pays », a-t-il conclu.

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