Le 18 mai 2020, la mère de Thérèse Moke a déposé une plainte contre X auprès du procureur de la République. Une plainte que nos confrères de Polynésie La Première ont évoqué dans un article publié le même jour sur leur site internet. La plainte en question alléguait que Thierry Barbion, l’époux de Thérèse Moke aurait eu des intentions malveillantes dans les événements qui auraient précédé ou suivi la tentative de suicide par pendaison de Thérèse Moke. L’homme d’affaires a déposé plainte contre la directrice des publications de France Télévisions pour diffamation. Une plainte qui a conduit au procès qui s’est tenu mardi matin.
La presse : le quatrième pouvoir
L’avocate de Thierry Barbion a ouvert les débats en affirmant que chaque ligne de l’article de nos confrères de Polynésie La Première était diffamatoire. Elle a renchérit en précisant qu’aucune des allégations qui y sont faites ne sont vérifiables. Elle conclut en rappelant que la presse, considérée comme « le quatrième pouvoir, permet l’équilibre des trois autres ». Les aficionados de Stan Lee ont eu droit à petit clin d’œil lorsque la conseillère de Thierry Barbion a lancé : « un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ». Elle a demandé 100 000 Fcfp de dommages et intérêts.
L’avocat de France Télévisions et Polynésie La Première a balayé les arguments de la partie civile en rappelant que les règles de base du journalisme avaient été appliquées par l’usage systématique des guillemets et du conditionnel, et en rappelant que la plainte n’a pas été articulée : en l’occurrence que Thierry Barbion n’a pas démontré le préjudice qu’il aurait subi.
La décision a été mise en délibérée et sera rendue le 17 mai.
Décision du 17 mai
La directrice des publications de France Télévisions a finalement été relaxée après décision du tribunal ce mardi 17 mai. Les surplus ont tous été rejetés.