Hao : un surveillant du collège condamné pour atteinte sexuelle

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Publié le 14/06/2017 à 13:58 - Mise à jour le 21/06/2019 à 12:19

Les faits remontent à l’année dernière. L’adolescente, qui résidait au pensionnat de l’établissement, avait été interpellée par le surveillant dans un escalier. Selon ses dires, il lui avait tenu les hanches puis avait glissé ses mains sous la ceinture pour lui caresser le ventre.  

« Je veux te faire l’amour », lui avait-il encore lancé et, devant le refus de la collégienne, aurait ajouté « et si je te viole maintenant ?»
De graves accusations que l’intéressé a rejeté lors de l’enquête tout comme devant les magistrats du tribunal ce jeudi.

Sauf que plusieurs témoins l’ont vu peu après s’excuser auprès de la jeune femme. Et le petit frère de celle-ci, également élève du collège, a corroboré la version des faits de sa sœur.

Pour expliquer ce curieux pardon, étant donné qu’il se dit innocent, l’homme a déclaré que l’adolescente lui avait confié, peu avant, qu’elle entretenait une relation avec un adulte sur l’atoll dont elle est originaire.

Et qu’il lui avait dit qu’il envisageait de révéler les choses à sa direction ce qui, selon lui, aurait suscité la colère de l’adolescente. Elle serait donc partie précipitamment et c’est dans ce contexte qu’il l’aurait agrippée par le short pour tenter de la retenir.

« Je ne comprends pas le lien », lui a lancé l’avocate de la plaignante, « pas convaincue » par la « version » du prévenu. Pas plus que la procureure pour qui il y a « nécessairement eu une agression sexuelle » : « Ce que dit la jeune femme est corroboré par plusieurs personnes. Il y a un faisceau d’indices (…) suffisamment d’éléments pour entrer en voie de condamnation ».

L’avocate du surveillant, suspendu depuis le dépôt de plainte, a appelé le tribunal à « la prudence ». « Il est cassé car il adore les gamins. Il n’a jamais eu un comportement déplacé », a-t-elle plaidé, ajoutant que pour elle « les accusations ne tiennent pas ».

Des propos qui n’ont pas convaincu les magistrats. Le trentenaire a finalement écopé de six mois de prison avec sursis. Son nom sera également inscrit au fichier national des auteurs d’infractions sexuelles et la justice lui a interdit d’exercer une profession en relation avec des mineurs pour une durée de cinq ans. Il devra enfin verser 150 000 francs de dommages et intérêts à sa victime.

Son avocate a annoncé qu’elle entendait faire appel de la condamnation.

J-B. C. 

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