Bébé secoué : un an de prison ferme pour un jeune père

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Publié le 03/09/2018 à 13:11 - Mise à jour le 13/06/2019 à 13:20

Le huis clos partiel a été demandé pour le procès du jeune homme poursuivi pour avoir rendu handicapé à vie son enfant âgé aujourd’hui de 3 ans. Seuls la famille, les avocats et les journalistes étaient admis dans la salle d’audience.

 

> « Je ne l’ai pas fait »

Le 29 août 2015 un enfant d’un mois et demi est admis aux urgences après avoir perdu connaissance Il a les yeux révulsés et du sang qui lui sort des narines. Les médecins annoncent aux parents qu’ils sont très sceptiques sur ses chances de survie, et s’il s’en sortait l’enfant serait handicapé à vie. Les médecins annoncent également aux parents que tous les constats médicaux qu’ils ont pu réaliser évoquent un « syndrome du bébé secoué ». Un signalement est fait au parquet et une enquête est ouverte. Avant l’admission du nourrisson aux urgences, il était seul avec son père. A la barre, le jeune papa déclare : « je ne l’ai pas fait, je sais ce que j’ai fait et je n’aurais jamais violenté mon bébé ». Le juge lui demande alors de reproduire le geste qu’il pense avoir été à l’origine des lésions : Le jeune homme explique alors que son enfant pleurait beaucoup et qu’il le tenait dans une main en le berçant un peu brusquement pendant qu’il utilisait l’autre main pour « faire autre chose ». La mère du bébé plaide en faveur de son compagnon en déclarant à la barre qu »‘il a fait de son mieux ». Elle évoque également leur âge pour devenir parents : « on était trop jeunes ».
 

​> « C’est un drame absolu »

A de nombreuses reprises le jeune homme a fondu en larme à l’évocation des faits et de l’état de santé de son enfant : « C’est ma faute, je me sens coupable ».

Lors de sa plaidoirie, l’avocate de la partie civile est émue aux larmes et parle d’un « drame absolu ». Des mots repris par le procureur de la République qui a requis une peine de 4 ans de prison dont 2 avec sursis. Le père a finalement été condamné à 3 ans de prison dont deux avec sursis. 

Sam Teinaore 

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