Air Moorea: le procès renvoyé au 3 octobre

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Publié le 20/02/2017 à 9:48 - Mise à jour le 21/06/2019 à 12:21

Comme nous vous le relations, les faits reprochés datent de décembre 2007, quatre mois après le dramatique crash de Moorea. La compagnie effectue alors des rotations aux Marquises, en plein festival de Ua Pou. une « sensation de dureté ou d’effort important sur la commande d’aileron en gauchissement » est signalée par un équipage à un autre lors d’une relève.

Malgré cette alerte et un test confirmant le problème, le pilote décide de poursuivre les vols car, pendant cette période se déroulait le festival de Ua Pou. Et, selon l’enquête, le problème technique « n’a été inscrit que deux jours après sa découverte par le pilote qui déclarait en outre que le test s’était déroulé le 16 décembre et non le 14 ». 

Lors de l’instruction, l’un des mécaniciens reconnaîtra qu’il a subi « des pressions de la part du directeur général d’Air Moorea » car celui-ci espérait récupérer un agrément qu’il avait perdu suite au crash de Moorea…  Le dirigeant demande alors au mécanicien « de signer l’autorisation de remise en service de l’avion et d’effectuer le contrôle a posteriori ». Le pilote lui-même a reconnu avoir omis délibérément de mentionner l’anomalie avant le 16 décembre  pour attendre la fin du festival qui « générait des flux importants de passagers ». 

L’instruction établit par ailleurs que l’anomalie qui a été cachée était « critique car de nature à mettre en danger la sécurité de l’équipage et des passagers ». 

Les deux mécaniciens sont poursuivis pour avoir « maintenu en circulation un aéronef ne répondant pas aux conditions de navigabilité » et avoir ainsi « exposé directement l’équipage et les passagers à un danger de mort, d’infirmité ou de blessure ». Le pilote est poursuivi pour avoir conduit un avion « non conforme aux règles de sécurité » mais aussi pour faux et usage de faux. La compagnie, en tant que personne morale, est également poursuivie. 
 

Rédaction Web

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