​Ice : un minium de 6 et 10 ans de prison requis contre deux trafiquants présumés

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Publié le 28/12/2016 à 9:51 - Mise à jour le 27/06/2019 à 10:30

Le plus âgé, 32 ans, est accusé d’avoir importé depuis la Californie quelque 600 grammes de cette drogue de synthèse. L’affaire avait débuté par son interpellation lors d’un banal contrôle routier des douanes, en janvier 2015, au cours duquel les fonctionnaires avaient découvert 52 grammes d’ice dans le coffre de son véhicule. À l’occasion de la perquisition de son domicile qui s’en était suivie, les enquêteurs avaient également saisi 4 millions de francs en liquide.

À la barre, le trentenaire n’a pas souhaité s’exprimer même s’il a reconnu les faits. Son acolyte, 25 ans, et déjà condamné par le passé pour des faits similaires, a, lui, nié l’ensemble des accusations formulées contre lui.
En première instance, tous deux avaient écopé de quatre de détention. Une sanction « extrêmement faible », au regard du parquet qui avait interjeté appel. « L’ice se répand comme une traînée de poudre« , a déploré lors de sa prise de parole l’avocat général, José Thorel. « Eut égard à la quantité et à la toxicité du produit« , le magistrat a donc requis des peines d’un minimum de 6 et 10 ans de prison ferme. Il a également réclamé une amende douanière de 60 millions de Fcfp à l’encontre de celui qui aurait importé la drogue. 

Une sanction « disproportionnée » pour les deux avocats de mis en cause.  « Ce n’est pas en prenant ce dossier comme exemple que l’on va freiner le trafic« , a estimé Me Smaïn Bennouar, l’avocat du plus âgé. Revenant sur la toxicité de la méthamphétamine, « au risque de heurter « , l’avocat a ajouté qu’il n’avait jamais « entendu » » parler d’une mort par overdose au fenua. « Mais combien de morts de personnes qui consomment de l’alcool ? Le critère de toxicité ne peut être retenu« , a-t-il plaidé.

Son confrère, Me Vincent Dubois, conseil du plus jeune des prévenus, a,  lui, considéré qu’il y avait « une absence manifeste de preuves » concernant son client sur lequel plane une condamnation de dix ans de réclusion. « Ces réquisitions sont totalement irrationnelles. Le doute doit profiter au prévenu », a-t-il lancé.
La cour d’appel rendra son jugement le 26 janvier prochain.

 
J-B. C. 

 

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