De la poudre de nacres des Tuamotu pour fertiliser les sols

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De la poudre de nacres pour nourrir les terres agricoles : une idée qui a fait son chemin avec le projet Kotuku Fakarava qui vise justement à valoriser les déchets des fermes perlières. Car les chutes de nacres dans l’artisanat d’art sont quasiment toutes exportées, et pourtant, la coquille pourrait servir à de nouveaux usages en Polynésie, notamment dans l’agriculture biologique.

Publié le 17/02/2022 à 15:49 - Mise à jour le 17/02/2022 à 16:11

De la poudre de nacres pour nourrir les terres agricoles : une idée qui a fait son chemin avec le projet Kotuku Fakarava qui vise justement à valoriser les déchets des fermes perlières. Car les chutes de nacres dans l’artisanat d’art sont quasiment toutes exportées, et pourtant, la coquille pourrait servir à de nouveaux usages en Polynésie, notamment dans l’agriculture biologique.

Elles sont considérées comme des déchets à faible valeur ajoutée : les nacres de coquilles d’huitres trop fines ou de petites tailles représentent pourtant un gisement de matière calcique. Et dans l’agriculture, le calcium est utilisé essentiellement pour augmenter le pH d’un sol et le rendre plus fertile. « C’est une partie de la nacre qui n’est pas utilisée noblement » précise Mia Williams, co-gérante du projet Kotuku Fakarava.

Les porteurs du projet ont pour ambition de valoriser les nacres des Tuamotu. De l’économie circulaire pour donner une deuxième vie aux nacres de moins bonne qualité. « On est dans la phase de prototypage pour la partie agricole de valorisation de la nacre et de la poudre. 5 agriculteurs sont en phase de test, de validation de ce process » indique Hugues Cochard, co-gérant du projet.

La direction des ressources marines (DRM) a lancé une enquête en septembre 2021 pour évaluer les quantités de nacres stockées dans les 349 fermes perlières en exploitation. Résultat : 1 300 tonnes de nacres ont été exportées en 2020, principalement vers la Chine. Des volumes colossaux qui pourraient être valorisés localement, à condition d’implanter une usine en Polynésie.

Une usine de broyage qui pourrait être installée d’ici la fin de l’année à Fakarava. Objectif : exploiter le maximum de volume pour proposer un tarif compétitif aux amendements calciques importés.

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