Michel Monvoisin : on espère que le pass sanitaire « va arriver rapidement »

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Michel Monvoisin, le P-dg d’Air Tahiti Nui, était notre invité en plateau lundi soir. Concernant la réouverture progressive des frontières, il indique être confiant pour le remplissage des prochains vols avec les États-Unis, car la demande est là. Mais il faudrait davantage de visibilité quant au retour prochain des touristes français pour pouvoir sauver la haute saison.

Publié le 04/05/2021 à 10:33 - Mise à jour le 04/05/2021 à 11:19

Michel Monvoisin, le P-dg d’Air Tahiti Nui, était notre invité en plateau lundi soir. Concernant la réouverture progressive des frontières, il indique être confiant pour le remplissage des prochains vols avec les États-Unis, car la demande est là. Mais il faudrait davantage de visibilité quant au retour prochain des touristes français pour pouvoir sauver la haute saison.

Vous étiez présent lundi matin à l’aéroport pour l’arrivée du premier vol en provenance des États-Unis. Est-ce qu’on peut dire que le ciel s’éclaircit un peu plus pour la compagnie ?
« Ce sont des images qui font plaisir à voir, le retour des Américains. Effectivement, j’étais présent, avec un peu d’appréhension parce que c’est le premier vol avec tous les protocoles qui ont été mis en place. Mais il faut saluer la mobilisation de tous, État, Pays, compagnies aériennes, l’aéroport également. Ça a été assez fluide, les touristes étaient contents, ils avaient le sourire. Donc on est contents aussi. »

240 passagers étaient initialement prévus sur ce vol. Certains ont annulé ou reporté leur voyage mais d’autres ont fait face à des problèmes administratifs. Que s’est-il passé ? Le protocole en place est-il trop strict ?
« Les vols se sont dégonflés effectivement. On était à 292, puis 245 six jours avant et on a fini à 150. Je pense d’abord que c’est le premier vol. Les raisons exactes, on ne les a pas individuellement, mais il est très probable que ce soit un mélange. Les protocoles, peut-être également le fait que pour les familles, les enfants de moins de 16 ans ne sont pas vaccinés, donc les familles ont dû annuler. Je pense que c’est un ensemble de choses, mais on est confiants sur les prochains vols. On va se roder. Nous nous sommes réunis dans l’après-midi pour débriefer avec les services de l’État, du Pays. »

Les voyageurs restent tout de même dans le flou. Est-ce que vous seriez favorable au pass sanitaire ? Est-ce que ça ne serait pas la solution ?
« Déjà le flou est en train de s’améliorer. Maintenant bien entendu, le pass sanitaire et la vaccination, c’est la solution pour voyager. Sachant d’ailleurs qu’aujourd’hui le Parlement européen a voté le pass sanitaire. Maintenant il y a tout un processus qui va suivre, mais c’est un premier pas et on espère que ce pass va arriver rapidement. »

Quelle va être la suite des programmes de vol pour Air Tahiti Nui ? Quel est le taux de remplissage pour le mois de mai ?
« Jusqu’au 15 mai, on a trois vols par semaine. On va vite passer à quatre. La demande est là. Mais pour les taux de remplissage, on a vu sur le premier vol, il faut arriver à conserver nos passagers, à les rassurer. Mais la demande en Amérique du Nord est très forte. Donc on est quand même assez confiants. »

Les touristes américains sont heureux de fouler le sol polynésien. Les touristes européens ont moins bonne mine. Les Français pourraient revenir au mois de juin. Il y aura de la concurrence dans le ciel. Comment vous vous positionnez ?
« Déjà, on n’a pas de visibilité sur le fait que les Français et les Européens puissent revenir. C’est vrai qu’il y a eu des annonces de déconfinement du Président de la République. Il y a eu une réunion en visio avec le secrétaire d’État au Tourisme. Les Français peuvent voyager en France. Les Français peuvent voyager dans certains pays étrangers, la Grèce, l’Italie. Mais les Français ne peuvent toujours pas voyager dans les outre-mer. Donc les outre-mer sont en train de demander des précisions. On ne les a pas à ce jour. Il y a une éclaircie quand même, le ministre des Outre-mer arrive bientôt et je pense que beaucoup de professionnels du tourisme ont hâte de lui poser ce genre de questions. Savoir quand les Français pourront revenir. Parce que ce qui est important, c’est qu’on arrive vers la haute saison. »

Cette réouverture potentielle pourrait sauver la haute saison ?
« À condition qu’on leur dise suffisamment à l’avance qu’ils pourront venir. Si vous les prévenez trop tard, les Français et généralement les touristes réservent au moins deux-trois mois à l’avance leur séjour. Aujourd’hui beaucoup de séjours sont déjà réservés. On reçoit beaucoup de messages, notamment de métropole où les gens s’inquiètent de savoir s’ils pourront venir ou non. Donc il y a besoin déjà de rassurer, parce que beaucoup ont reporté leur vol et l’industrie du tourisme a été conciliante. Nous avons reporté sans frais. »

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a pris des engagements vis-à-vis de la compagnie pour sa pérennité. Ça en est où aujourd’hui ?
« Sur le plan financier, un contact a été repris et le dossier est en cours d’instruction pour les services de l’État, notamment ceux de Bercy au travers d’un organisme qui s’appelle le CIRI (Comité interministériel de restructuration industrielle, NDLR). Nous sommes en relation, nous échangeons, ça suit son cours. »

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