Les tarifs bancaires revus à la baisse pour 2023 – 2025

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Les 3 banques de la place, deux établissements de paiement, l’IEOM et le haut-commissaire de la République en Polynésie française ont signé lundi 28 novembre un nouvel accord de modération des tarifs bancaires aux particuliers pour la période 2023 - 2025. Dans un contexte d’inflation, cet accord met aussi l’accent sur les clients fragiles financièrement.

Publié le 29/11/2022 à 9:51 - Mise à jour le 30/11/2022 à 16:51

Les 3 banques de la place, deux établissements de paiement, l’IEOM et le haut-commissaire de la République en Polynésie française ont signé lundi 28 novembre un nouvel accord de modération des tarifs bancaires aux particuliers pour la période 2023 - 2025. Dans un contexte d’inflation, cet accord met aussi l’accent sur les clients fragiles financièrement.



La baisse sera de 5,5% pour les frais de tenue de compte et les frais de paiement, pour les cartes bancaires internationales à débit différé et les cartes internationales à débit immédiat. Une révision mise en place dès le 1er avril 2023, et ce pendant 3 ans soit 2023, 2024 et 2025.

L’objectif est d’atteindre des tarifs similaires à ceux pratiqués dans l’Hexagone. Pour rappel, ces accords de modération ont lieu 3 fois par an depuis 2014. « La règlementation, les dispositions légales, nous imposent de négocier tous les 3 ans ou chaque année, afin de viser cette convergeance. C’est-à-dire que les tarifs les plus couramment utilisés par les particuliers en Polynésie, doivent se rapprocher et continuer à se rapprocher, de la moyenne des tarifs observés en métropole » précise Fabrice Dufresne, directeur de l’IEOM.

Le prix des abonnements à un service bancaire à distance sera divisé presque de moitié. 10 autres lignes tarifaires restent gelées comme l’opposition sur chèque par exemple. D’autres tarifs moins utilisés seront plafonnes à 2% pour l’année 2023, pour les particuliers.

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Dans un contexte d’inflation, les banques tendent aussi à réduire les frais pour les populations plus fragiles avec des packages dont le coût passe de 360 Fcfp par mois à 120 Fcfp. « Le plus important, c’est de réduire les incidents de paiement qui conduisent cette population, dans un contexte difficile, à des situations de surendettement. (…) Cette offre les protègera en cas d’incident de paiement puisque les frais sont plafonnés à un montant fixé par la loi » indique Régis Chang, directeur général de la Socredo. Les banques polynésiennes se sont aussi accordées pour que le taux des clients financièrement fragiles progresse de 4% à l’horizon de 3 ans à l’exception de celles qui seraient déjà au standard de l’Hexagone.

Cette tendance à la baisse date de 2009 avec le mouvement social contre la vie chère aux antilles. À cette époque, ce n’était pas que le cout du carburant qui pesait sur le pouvoir d’achat. La ministre de l’Économie, Christine Lagarde, avait introduit l’obligation de mettre en place un observatoire des tarifs bancaires.

Les deux nouveaux établissements de paiement dématérialisés au fenua (Marama Paiement et EGPF -Niupay) qui ne sont pas des banques, ont quant à elles accepté de ne pas augmenter leurs frais de tenue de compte jusqu’au 31 décembre 2023. Marara Paiement, avec son actionnaire l’OPT, s’engage à maintenir une offre similaire à celle des établissements de crédit, adaptée à son statut. EGPF (NiuPay) s’engage à promouvoir l’inclusion financière au travers de l’équipement de la clientèle peu bancarisée et en particulier des îles éloignées.

Un suivi de l’accord sera réalisé tous les ans sous l’égide du Haut-commissaire et de l’IEOM.

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