En tout bien tout honneur, il revient à Taua Tuarau et Vaea Lentchitzky, les deux chefs du groupe Manureva Nui composé d’employés commémorant l’anniversaire des 20 ans de la compagnie Air Tahiti Nui, de prétendre au sacre en catégorie Mehura avec une danse exprimant les valeurs incarnées par la compagnie au Tiare.
Pour sa première participation, la troupe de Tapairu no Fakarava de Diana Teanuanua confirme son talent en présentant une danse exécutée dans de superbes costumes traditionnels et colorés sur le thème de l’amour de sa patrie, l’atoll de Fakarava, lequel, est-il besoin de rappeler, est un atoll classé réserve de biosphère par l’Unesco.
Pour son concours en catégorie Mehura, la nouvelle troupe Ravatea, dirigée par Astrid Bernard, présente l’histoire d’une jeune fille au coeur meurtri errant dans la pénombre, puis vint la lumière d’espoir, le guide éternel. Ainsi débute le thème de la danse chorégraphiée par Sarah Wong Fat et Heimiri Sanquer sur des chants de Tonyo Toomaru, Areatua Parau et Kevin Sanquer. A noter la participation remarquée de Makau Foster Delcuvellerie déclamant son ‘orero.
La troupe Tahiti Ia Ruru Tu Noa de Oliver Lenoir en catégorie Mehura s’est distinguée avec une superbe interprétation dansée des tubes d’Elvis Presley revisités à la mode polynésienne. Le public totalement conquis a laissé éclater sa joie devant les élans de romantisme de la prestation.
C’est au tour de O Meha’i Nui, la troupe de Honoura Pani concourant en catégorie Mehura, sur le thème des vicissitudes au sein d’un couple, que Melba Opuu Fuller, l’auteure explore, dans une chorégraphie dirigée par Honoura Pani et une musique de Vaitiare Varuahi , le pouvoir du pardon et de l’amour.
John Mairai, signe le texte d’un amour si grand qu’il couvre l’immensité du ciel, « Te here Tamaru Tauira’i », et la chorégraphie est dirigée par Toanui Mahinui pour la troupe Toa Mataroa récemment créée. De nombreux effets visuels associés à une maîtrise hors pair par les danseuses et danseurs de la chorégraphie laquelle colle comme un gant écarlate au thème. C’est ici dans cette catégorie Mehura que Steve Angia dirige de main de maître son orchestre.
Toa Mataroa concoure également en catégorie Pahu Nui avec Steve Angia en chef d’orchestre. Une prestation très remarquée ou la rythmique virtuose s’allie de pair avec l’originalité de la prestation.
De nouveau en catégorie ‘Ote’a ‘apipiti, Toa Mataroa présente, une fois n’est pas coutume, un duo détonnant avec deux danseurs émérites qui ont séduit le public avec une prestation en mode « battle danse ».
Enfin Manohiva entre dans la danse en catégorie Pahu Nui sur une prestation réglée comme du papier à musique où le naturel enjoué du duo emporte l’adhésion.
Manohiva en catégorie Tapairu et dirigé par Poerava Taea propose d’orienter nos regards vers les montagnes, et de percevoir ainsi les échos compatissants des vallées, ou siègent la faune et flore de la vallée de Nahoata, un superbe terrain d’expression reconstitué pour la chorégraphie de Poerava, et colorée à souhait est soulignée par les chants et musique de Yann Paa. Le public ne s’y est pas trompé en lui réservant une très belle ovation.