Vidéo – Bon entendeur : « commencer doucement et aller de plus en plus fort »

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Publié le 08/11/2018 à 10:05 - Mise à jour le 08/11/2018 à 10:05

Votre concept est de mélanger des discours de personnalités francophones avec de la musique, c’est bien ça ?
« Exactement ! En fait il y a deux formats, les remixes et les mixtapes, donc des compositions originales ou des remixes de chansons françaises datant des seventies globalement. »
 
Vous avez repris Jacques Brel, Simone Veil, Jacques Chirac ou encore Jean Dujardin. C’est une manière de leur rendre hommage ?
« Oui, et de manière générale de rendre hommage à la culture francophone en trouvant des personnes charismatiques. Il y a différents moyens de mettre en valeur la France et on trouvait que c’était un moyen intéressant. »
 
Comment est-ce que vous choisissez les discours que vous intégrez dans vos musiques ?
« C’est d’un commun accord, on discute tous les trois et on arrive à se mettre d’accord sur des personnalités qui nous plaisent à tous les trois, c’est assez rapide en fait. »
 
Est-ce que vous êtes inspirés aussi par l’actualité ou c’est vraiment de la pure création artistique ?
« Qu’on le veuille ou pas, évidemment on est inspirés par l’actualité. Après, il y a des personnes qui sont intemporelles, des Fabrice Luchini, des Depardieu, et qui ne dépendent pas de l’actualité mais oui, pour la Coupe du monde par exemple, on hésitait à essayer d’interviewer un représentant. »
 
Comment peut-on arriver aujourd’hui à percer dans le milieu de la musique ? En innovant ? En faisant des choses décalées ?
« C’est une bonne question. Je pense que c’est un mélange de chance et de travail. Il faut innover parce que c’est vrai qu’on a trop tendance à écouter des choses qui existent déjà, une récurrence fatigante, mais ce n’est pas facile d’avoir l’idée qui fait qu’on sort du lot. Mais c’est beaucoup de travail surtout. »
 
Vous intégrez également des artistes peu connus, on a l’exemple de Mome qui est déjà venu deux fois à Tahiti. Est-ce que c’est une manière aussi de promouvoir des jeunes artistes ?
« Complètement ! On est partis du postulat que ça ne servait à rien de mettre dans les mixtapes des artistes qui passaient déjà à la radio parce que tout le monde les connaissait. Donc c’est aussi un plaisir et une valeur ajoutée d’aller rechercher des sons des artistes peu connus. C’est une vraie volonté de notre part. »
 
Une bonne nouvelle, vous venez de signer avec Columbia, est-ce que c’est une forme de reconnaissance de votre travail ?
« Ça s’est fait assez naturellement. On ne l’avait pas prévu. Le projet avançait étape par étape. Mais oui, c’est un marqueur important dans l’histoire du projet. »
 
C’est votre première fois en Polynésie. Ça vous fait quoi de vous produire devant un public polynésien ?
« C’est génial, on l’était et on l’est toujours, hyper excités, hyper contents d’être là et une petite appréhension de voir comment va réagir le public, mais c’est super. »
 
Que réservez-vous au public Polynésien ?
« On va retrouver un peu l’esprit des mixtapes, en plus dynamique, et essayer de mettre en avant un éclectisme musical avec différents styles musicaux comme la disco, la funk, la house, et une progression dans le set, commencer doucement et aller de plus en plus fort. »
 

Rédaction web avec Sam Teinaore

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