Voici cinq ans que la célèbre troupe Nonahere originaire de la commune de Mahina n’était remontée sur la scène de To’ata pour concourir au Heiva i Tahiti. Maintes fois primée depuis 2005, Nonahere a cette année misé pour son grand retour sur le « mana ». Une thématique aussi vaste que puissante vue par le prisme d’une histoire d’amour entre Tehohotauniua, fille d’une grand chef et Ruanu’u un enfant guerrier atteint d’une malformation caractérisée par « une longue tête, chauve et brillante ». Une histoire d’amour impossible qui a malgré tout reçu un véritable plébiscite du public.
On notera également la belle prestation de Tamatoa Tepuhiarii, jeune Orero qui a su émouvoir l’assistance par la puissance de son interprétation et de ses textes. Enfin et pour remercier l’ensemble des auteurs qui oeuvrent chaque année pour offrir des thèmes plus riches les uns que les autres aux différentes troupes de danses traditionnelles, Matani Kainuki, chef du groupe Nonahere a tenu à monter sur scène à la fin du spectacle avec l’auteur de son spectacle, Noelle Faahu-Vaki, pour rendre hommage à ces passeurs des valeurs culturelles du fenua. Une occasion pour rendre un vibrant hommage à Patrick Amaru disparu il y a peu et qui avait permis à Nonahere de remporter de nombreux prix.
En catégorie Hura Ava Tau, ce sont les guerriers de la troupe Parata venus tout droit de l’archipel des Tuamotu et plus exactement de l’atoll de Anaa qui ont déferlé sur la scène de To’ata. Créée en 2017 cette jeune troupe composée principalement de natifs du plus vaste archipel de Polynésie ont très certainement marqué les esprits pour cette première participation au Heiva I Tahiti. Emmenée par Heremoana Taiti qui s’est chargé de l’ensemble des compositions des chants, Parata a offert un thème puissant qui mènera le peuple pa’umotu vers la paix.