Le 2e Festival international du Ukulele se déroulera du 12 au 15 septembre

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Publié le 30/08/2017 à 14:22 - Mise à jour le 30/08/2017 à 14:22

La première édition du Festival international de ukulele Tahiti s’est déroulée en 2015, juste avant le Record du monde. Cette année, deuxième tentative de record pour le fenua, et deuxième festival de ukulele également. Cette fois ci il se déroulera du 12 au 15 septembre. 

Au programme : des master class, des animations musicales, un concours et un concert de talents. Comme pour la première édition, des artistes internationaux sont invités :

– Aidan James revient à Tahiti. Le jeune homme est devenu célèbre à l’âge de 8 ans. Il a obtenu 20 millions de vues sur YouTube pour son interprétation de soul sister. A tout juste 16 ans il entame une carrière à Los Angeles. 

– Andrew Molina a commencé à jouer du ‘ukulele lorsqu’il avait 13 ans et n’a jamais arrêté depuis. Il sort son premier album intitulé « The Beginning » dans lequel il a composé huit des onze chansons qu’il propose et l’album a été finaliste dans la catégorie « Album de ‘ukulele de l’année  » à Hawaii en 2014. Son deuxième CD « A New Journey » vient de sortir, pour lequel Andrew a composé cette fois 10 des 14 chansons. Sa musique est un mélange de pop, hawaïen, rock, latin et un peu de jazz. Un artiste que le public pourra découvrir tout au long du Festival.

Des artistes locaux seront également présents : 
– Patrick Noble : Ami de Gabilou, d’Esther Tefana et de grands noms de la scène musicale polynésienne. Il a démarré sa carrière à la fin des années 60, lorsqu’il fait la conquête, guitare à la main, de la scène du Papeete by-night. Après plusieurs succès musicaux, il s’investit à la fin des années 90 dans une autre de ses passions qu’est l’harmonica avec lequel il jouera dans la troupe Temaeva. Il a à son actif plus de 40 ans de carrière dans la musique. 

– Raumata Tetuanui : du haut de ses 15 ans la jeune Raumata est déjà une star à Tahiti, connue pour ses cover sur sa chaîne YouTube et sa page Facebook. Son père, Roger Tetuanui, remarque sa voix alors qu’elle n’avait que 3 ans. Immergée dans une famille de musiciens, depuis petite elle accompagne son père au studio d’enregistrement et côtoie des groupes tels que Manahune, Royal Band ou encore l’illustre Gabilou. C’est vers l’âge de 7 ans qu’elle chante devant un public pour la première fois.

– Maruarii Ateni : Il joue ses premières notes de ‘ukulele à l’âge de 9 ans et interprète les plus grands tubes polynésiens. Il visite d’autres univers musicaux tels que le classique, le jazz, le rap, la pop music, le rock, le reggae et le blues…  Vous n’avez pas pu le rater sur facebook avec son concept Play with Maru, où les internautes choisissent une chanson et le rejoignent sur scène par la suite. Maruarii est particulièrement attaché au ‘ukulele, le premier instrument avec lequel il a joué.

Cette année la tentative de record du monde aura lieu le 18 novembre au Stade Pater. 

Rédaction web 

Le programme du Festival 

> Mardi 12 septembre : des masters class gratuites
Données par Andrew Molina et Aidan James au Conservatoire Artistique de la Polynésie française, ces master-classes sont destinées aux joueurs déjà confirmés, qui pourront assister à des démonstrations de la part de nos invités et jouer avec eux pour en obtenir quelques conseils. Ces rendez vous sont ouverts au public dans la limite des places disponibles.
– 9h à 11h : Atelier scolaire avec les élèves du collège Maco Tevane
– 17h à 18h : master-class destinée aux élèves du Conservatoire
– 18h à 19h : master-class ouverte au public
Sur inscriptions au secrétariat du Conservatoire Artistique de Polynésie française
[email protected]
Renseignements au 40 50 14 14

> Mercredi 13 septembre : des animations musicales
Comme l’année dernière, les invités internationaux et polynésiens feront plusieurs animations musicales dans la ville de Papeete. Ils feront découvrir au public toutes les possibilités de cet instrument et donneront un avant-goût du concert de talents qui nous attend.
– 11h : Marché de Papeete
– 12h : Centre Vaima
– 13h : Mac Donald de Papeete
– 19h à 20h : Animation à l’Intercontinental
Renseignements au 40 544 544
FB Festival International de ‘Ukulele

> Jeudi 14 septembre à 18h sur le Paepae a Hiro : Concours Vini Vana ‘Ukulele
Les inscriptions sont d’ores et déjà ouvertes à tous les passionnés de cet instrument, professionnels ou amateurs, qu’ils viennent en leur nom, en patente ou en association. Les groupes peuvent s’inscrire directement à la Maison de la Culture mais aussi au Conservatoire Artistique de la Polynésie française. Les documents sont téléchargeables sur www.maisondelaculture.pf ainsi que sur www.conservatoire.pf
Lors de cette soirée les participants se présenteront en trios tout en mettant à l’honneur le joueur de ‘ukulele, accompagné par les autres musiciens à la guitare et à la basse. Les participants devront assurer deux passages, une prestation dite traditionnelle et une autre de virtuosité.

Pour les départager quatre membres du jury seront présents : Roger Yan, Tetia Fiedler Valenta, Vaimoana Urarii et André Huaa. Les vainqueurs pourront remporter un cahier des prix allant de 20 000 Fcfp pour les prix à la discrétion du jury jusqu’à 90 000 Fcfp pour le premier prix.
L’entrée à la soirée est gratuite
Renseignements au 40 544 544 (TFTN) ou au 40 50 14 14 (CAPF)
FB Festival International de ‘Ukulele

> Vendredi 15 septembre à 19h30 au Grand Théâtre : Concert de talents
Cette année le festival se terminera non pas par un record du monde de ‘ukulele mais par un concert dont la formule avait déjà conquis le public il y a deux ans. Pour l’édition 2017, les festivités commenceront dès 18h30 dans le hall du Grand Théâtre. Plusieurs animations sont proposées telles que la prestation des élèves du CAPF, une intervention de la classe du collège Maco Tevane qui aura participé à la master class, et la possibilité de découvrir le travail des artisans avec des stands de fabricants de ‘ukulele. Une buvette accueillera également le public.
Le concert quant à lui, durera environ une heure trente et débutera avec le gagnant du concours Vini Vana ‘ukulele suivi des prestations des invités internationaux et polynésiens. Ils joueront en solo, en duo, parfois même en trio et finiront tous en choeur sur des morceaux que chacun reconnaîtra !
Tarif unique 1 500 Fcfp
Billets en vente à la Maison de la Culture et en ligne
www.maisondelaculture.pf
Renseignements 40 544 544

La petite histoire du ukulele 

Un navire portugais du nom de Ravenscrag débarque à Honolulu le 23 août 1879. Ses passagers jouent d’un instrument qui intéresse immédiatement les Hawaiiens : le cavaquinho, une petite guitare portugaise à quatre cordes, appelée aussi braquinha au Portugal.
D’après le Hawaiian Journal of History, il y avait à bord du bateau trois personnes qui connaissaient tout particulièrement le travail du bois et la fabrication des instruments : Augusto Dias, Jose do Espirito Santo et surtout Manuel Nunes qui ouvrit le premier magasin de ‘ukulele. L’instrument est rapidement adopté et adapté, en particulier grâce au soutien du roi Kalakaua qui en jouait et créa le Royal Hawaiian Band.

Vers 1920, des marques de guitares réputées aux Etats Unis se lancent dans la fabrication du ‘ukulele et en assurent ainsi sa réputation et sa popularité. C’est le cas notamment de Martin qui développe des tailles différentes, désignées soprano, ténor et concert. Même en France, la ville de Mirecourt avec sa tradition en lutherie et ses luthiers s’initie à la fabrication de ‘ukulele.

Quant à Tahiti, le ‘ukulele y est introduit en provenance de Hawaii, semble-t-il peu de temps après que les Hawaiiens l’aient découvert. N’ayant pas de luthier, les Tahitiens réinventent l’instrument avec, certainement, une noix de coco en guise de caisse de résonnance et un manche taillé dans du bois. Plus tard, il est fabriqué d’une seule pièce de bois (Purau, Tou, Miro, ‘Uru) et la caisse recouverte d’une peau de requin ou de chèvre tendue et sertie par du fil de fer fixé par des clous. Le carton remplacera petit à petit les peaux mais la fabrication reste la même. C’est l’époque des Tamarii Punaruu, de Moana, et autres Marie Mariterangi, une époque durant laquelle la frappe est bien distincte de celle des Hawaiiens.

Dans les années 80, l’essor des orchestres kaina tels que les Kaina Boys, Tamarii ‘Upa Nave ou Te Ava Piti va donner un nouvel élan en imposant un nouveau type de ‘ukulele façonné dans du bois importé et plus facile à travailler car déjà débité en planche (Kaori, Yaka, Salusalu…), la caisse étant couverte aussi par du bois et des fils en nylon de pêche fluo doublés. Le ‘ukulele tahitien passe de 4 à 8 cordes et se vend jusque dans les rues de Papeete.

De nos jours, de nombreux orchestres se produisent dans les rues de la ville ou sur les places fréquentées. On constate également la présence de plus en plus importante d’écoles de ’ukulele au Heiva des écoles, preuve d’un nouvel engouement pour cet instrument. Un engouement qui ne se limite d’ailleurs pas aux frontières de la Polynésie car aujourd’hui, force est de constater que le ‘ukulele a conquis le Monde, comme en témoigne le nombre important d’orchestres de ‘ukulele – the ‘ukulele orchestra of Great Britain, the Wellington international ‘ukulele orchestre, Rocky mountain ‘ukulele orchestra, ‘ukulele christmas orchestra, etc. – ou encore la vingtaine de festivals de ‘ukulele existant dans les capitales internationales, sans parler des différentes tentatives de records du monde de ces dernières années.

S’il est vrai que la musique a toujours su jouer un rôle déterminant dans le rapprochement des peuples et des cultures, le ‘ukulele polynésien (tahitien ou hawaiien) n’a manifestement pas échappé à la règle et s’illustre dans ce festival réunissant joueurs et pratiques.
 

 

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