Hura i Papeete ou la danse comme lien social

Publié le

Publié le 23/03/2018 à 13:25 - Mise à jour le 23/03/2018 à 13:25

Pas répétés, chorégraphies soignées, Tipaerui a choisi d’interpeller public et jury, en pointant le côté sombre du quotidien des quartiers. La danse et la culture, c’est leur outil d’expression pour dénoncer les faits de société que sont violence, alcool et drogue. « Par notre spectacle, on a voulu montrer aux personnes ce que cela est de perdre quelqu’un à cause de la drogue, de la violence ou de l’alcool. » explique Adrien Faaura, chef du groupe de Tipaerui.

Le Hura I Papeete rassemble les générations. La cohésion des groupes permet aux  jeunes en rupture sociale de s’investir dans une activité. « La plupart des jeunes du quartier, ne vont plus à l’école, n’ont pas de travail et ce rassemblement les pousse à faire quelque chose », assure Chance Faaura, danseuse au sein de la troupe.

Face à un jury attentif, chaque groupe a entre vingt et trente minutes pour enchainer otea, aparima et orero. Comme au heiva, les danseurs et danseuses brillent sous les projecteurs. « Ces gosses là, ont connu les maisons de quartiers où ils ont appris à tailler des toere et aujourd’hui ce sont des musiciens, des chanteurs, des danseurs et danseuses. », s’enorgueillit Michel Buillard, maire de Papeete.

Le quartier de Taunoa ,deuxième groupe à se produire de la soirée, a choisi de mettre en scène l’amour parental. Le hura i Papeete rassemble 400 artistes. Ce samedi soir les quartiers de la mission, de Titioro et Mamao entreront à leur tour sur la scène.
 
 

Rédaction web avec Thomas Chabrol

Dernières news