Flora Devatine: « C’est une reconnaissance de nos auteurs, de la littérature d’ici. »

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Publié le 05/07/2017 à 13:34 - Mise à jour le 05/07/2017 à 13:34

Décidément les bonnes nouvelles s’enchaînent pour Flora Devatine. Après avoir été récemment nommée à la tête de l’Académie tahitienne, elle s’est vu récompensée du prix Heredia de l’Académie française pour son ouvrage « Au vent de la piroguière – Tīfaifai », publié en 2016.

« C’est la reconnaissance d’un travail qui s’est fait, et qui n’est pas visible. » déclare d’emblée Flora Devatine, s’expliquant: « Parce qu’en fait, nous sommes un peu invisibles en tant qu’auteurs du Pacifique, dans le monde, en France et peut-être même chez nous. » Relativisant toutefois, « Bien que chez nous, l’on commence à lire beaucoup, grâce notamment à la revue Littérama’ohi que nous publions depuis 2002. »

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Revenant sur le prix qui l’a honoré, « C’est une reconnaissance de nos auteurs, de la littérature d’ici. ». Pour elle qui a toujours dit, que toute littérature commence par la poésie, ce prix vient renforcer sa conviction. « Cette reconnaissance d’un recueil de poésie, vient confirmer cela, et je pense que prochainement on devrait avoir des prix qui viendront récompenser des auteurs de romans polynésiens. »

Pour l’auteure, « C’est le début d’une reconnaissance nationale. Cela dit publiquement, qu’il y a en Polynésie française des gens qui écrivent. » Elle qui a entendu début des années 2000, cette phrase d’un ministre de l’Outremer « Dans tout l’outremer, il y a des écrivains, sauf en Polynésie française », tient là une belle revanche.

Son recueil est composé de textes qu’elle a écrit à partir des années 70, jusqu’à nos jours, et dont certains ont été publiés dans divers ouvrages, dont des anthologies. « Cela montre comment l’écriture évolue, ainsi que la pensée. »
 

Rédaction Web avec Mata Ihorai

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