« Parce qu’Epeli Hau’ofa (1939-2009), chercheur en sciences sociales et auteur de nouvelles, est considéré dans l’ensemble des pays de l’océan Pacifique comme LE penseur océanien contemporain. Mais il est presque totalement inconnu en Polynésie française. De plus, dans ses écrits, Epeli Hau’ofa expose sa vision optimiste du monde océanien. Traduits pour la première fois en français par Pacific Islanders Éditions, les essais d’Epeli Hau’ofa permettent de retisser des liens avec un passé enfoui tout en redonnant confiance aux peuples océaniens dans leurs capacités à construire leur propre avenir. »
Un passé à recomposer est le troisième ouvrage publié par votre Maison d’édition. Quel est le message délivré par ce texte ?
« Depuis 200 ans, l’histoire de l’Océanie est racontée à travers les récits des découvreurs occidentaux. « L’histoire des vainqueurs » a longtemps occulté la parole, l’histoire et les légendes des peuples autochtones océaniens. À travers Un passé à recomposer, Epeli Hau’ofa appelle les Océaniens à écrire leur propre histoire, fondée sur leurs traditions orales. Il développe également la vision océanienne de l’espace-temps, à contre-courant de la pensée occidentale, selon laquelle le passé, connu de tous, se trouve devant nos yeux, et le futur, à découvrir, se trouve derrière. »
En quoi est-ce important ?
« Comme l’écrit Steve T. Chailloux, professeur de tahitien à l’Université de Hawai’i à Manoa, dans la préface de Un passé à recomposer, « Poursuivons le travail entrepris par Epeli Hau’ofa en définissant notre propre vision de notre histoire et réaffirmons notre identité ma’ohi afin qu’elle nous serve d’ancrage immuable à l’éveil en nous de cette identité océanienne »
Sur quoi travaillez-vous en ce moment ? Une autre publication est elle en préparation ?
« Nous travaillons actuellement sur un manuscrit d’un Océanien de Nouvelle-Calédonie, dont la pensée s »inspire de celle d’Epeli Hau’ofa. Nous pensons le publier pour le Salon international du livre océanien (Silo) de Nouméa l’année prochaine. »
Le préfacier de l’ouvrage Un passé à recomposer, Steve T. Chailloux, est professeur de tahitien à l’Université de Hawai’i à Manoa.
Il sera en dédicace à la librairie Klima, lundi 21 décembre de 9 heures à 13h30.