Depuis son arrivée à Tokyo il y a trois mois, Heaven Hani Chassaniol travaille sur la même chorégraphie de ‘ori tahiti avec ses élèves. Et ce n’est pas toujours facile, car ici comme dans d’autres écoles du Japon, les danseuses ont leur propre vision de la danse polynésienne.
« Comment je me suis retrouvée ici ? J’ai juste ouvert La Dépêche, une annonce est apparue devant moi, j’ai appelé et je suis arrivée ici. Malheureusement, je n’ai pas de diplôme, par contre, j’ai fait le conservatoire de 2009 jusqu’en 2014 » nous explique la jeune femme.
Poerava Taea et Nishi Kazuia ont ouvert l’école Manohiva Japan depuis deux ans. L’école compte aujourd’hui une vingtaine d’élèves. Les cours démarrent à 17 heures pour se terminer à 21 heures. Au pays du Soleil-Levant, plus d’un millier de Japonais serait adepte du ‘ori tahiti.
« Elles ont le corps très tonique et raide, donc elles ont besoin un peu de souplesse. Et de s’épanouir en tant que femme. Le niveau des Japonaises est élevé. Il manque juste ce petit mana que nous, on a » déclare Heaven.
Et Heaven peut compter sur le soutien de Bonnie, une autre Polynésienne, pour tenir la distance avec la famille. Les deux amies seront de retour au fenua la semaine prochaine, pour la soirée de l’école Manohiva Tahiti prévue le 1er juin à la Maison de la culture.