Vidéo – Etudiants polynésiens en métropole : quand se loger devient compliqué

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Publié le 15/09/2018 à 9:14 - Mise à jour le 15/09/2018 à 9:14

Tematui est arrivé il y a plus d’un mois en hexagone et c’est pratiquement le temps qu’il lui a fallu pour trouver un logement. Pourtant ce n’est pas les visites qui ont manqué mais sans son garant sur place impossible de signer le bail de location… Sans compter la discrimination dont ils ont été victimes lui et sa maman.
« On a eu affaire à une particulière qui nous a contacté par téléphone. On a fixé un rendez-vous et quand elle a su qu’on venait de Tahiti, elle n’a pas voulu nous recevoir », raconte la maman. 
« J’étais choqué. On ne choisi pas de ne pas louer son appartement en fonction de là d’où les gens viennent », lance Tematui. 
 
C’est finalement la délégation de la Polynésie française qui lui a trouvé son logement. Et depuis septembre, il n’a plus à se soucier de l’affiliation à la sécurité sociale… « Avant, les étudiants, pour obtenir leur carte Vital, attendaient des mois voire des années. Maintenant, les étudiants polynésiens récupèrent leur numéro Insee à l’ISPF en Polynésie et lorsqu’ils viennent en métropole, ils peuvent s’affilier à la Sécurité sociale de leur lieu de résidence », explique Caroline Tang, déléguée de la Polynésie à Paris. 
 
Logements et démarches administratives réglées, ces deux amis vont pouvoir reprendre les études sereinement mais il reste une dernière problématique : s’acclimater à la vie parisienne. Pas toujours facile pour Vaiana, arrivée depuis 1 mois : « Les gens sont moins accessibles qu’à Tahiti. On a pas vraiment l’habitude. On croise des gens dans la rue, on les regarde et ils ne rendent pas vraiment le sourire. C’est dur d’être seule dans une grande ville comme ça. »
 
Tematui reprend les cours ce lundi … Sa maman s’envolera ce jeudi pour le fenua… Mais elle ne laisse pas son fils tout seul, les deux amis pourront compter l’un sur l’autre pour gérer l’éloignement.
 

(Reportage Solène Boissaye )

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