Une larve dévoreuse de plastique, nouvel espoir pour l’environnement

Publié le

Publié le 25/04/2017 à 8:55 - Mise à jour le 25/04/2017 à 8:55

Federica Bertocchini est une chercheuse au Centre espagnol de la recherche nationale (CSIC). C’est par hasard qu’elle fait cette étonnante découverte. Passionnée par l’apiculture, elle observe un jour que les sacs en plastique dans lesquels elle plaçait la cire des ruches infectée par ce ver, étaient rapidement criblés de trous. Déjà élevée commercialement en grand nombre pour servir d’appât pour la pêche, la larve est à l’état sauvage un parasite des ruches qui se niche dans la cire d’abeilles. 

D’autres observations avec un sac de supermarché au Royaume-Uni, soumis à une centaine de ces larves, ont montré que celles-ci pouvaient endommager le plastique en moins d’une heure. Des trous commençaient à apparaître après seulement quarante minutes et au bout de douze heures, la masse de plastique du sac était réduite de 92 milligramme, ce qui est considérable, expliquent les chercheurs.

– PUBLICITE –

« Cette découverte pourrait être un outil important pour éliminer les déchets de plastique polyéthylène qui s’accumulent dans les décharges et les océans » estime Paolo Bombelli de l’Université de Cambridge au Royaume-Uni, un des principaux co-auteurs de ces travaux.

« Les déchets plastiques sont un problème environnemental mondial qui très difficilement dégradable naturellement« , explique Federica Bertocchini. Mille milliards de sacs plastiques sont utilisés dans le monde chaque année et chaque individu utilise en moyenne chaque année plus de 230 de ses sacs, produisant plus de 100.000 tonnes de déchets.

Laissés dans la nature, il faut environ un siècle pour que ces sacs plastique se décomposent complètement. Pour les plastiques les plus résistants, ce processus peut prendre jusqu’à 400 ans.

Tous les ans, environ huit millions de tonnes de plastique sont déversés dans les mers et océans du globe, selon une étude de la revue américaine Science. Les conséquences en sont dramatiques puisque des petits fragments de plastiques peuvent absorbés par les poissons et les autres espèces marines.

Rédaction web et AFP

Dernières news

Activer le son Couper le son