Outre la sécheresse, la baisse du niveau des cours d’eau et la montée des températures pourrait avoir aussi favorisé la propagation d’une algue qui priverait les poissons d’oxygène et libérerait des toxines. « Nous nous attendons à voir davantage de poissons morts dans certains secteurs de l’extrême-ouest (de l’État de Nouvelle-Galles du Sud) et sur le (plateau de) Northern Tablelands », a déclaré le ministre de l’Eau de l’État, Niall Blair.
Bien que localisée dans le Sud-Est de l’île-continent, cette catastrophe a un retentissement national. « C’est un désastre écologique », a déclaré lundi le Premier ministre australien Scott Morrison. « C’est un spectacle bouleversant. »
Shocking video shows thousands of dead fish floating in the Darling River in New South Wales, Australia.
It’s believed to be the result of a sudden drop in temperature that killed algal blooms in the water, depleting it of oxygen and causing fish to die. pic.twitter.com/VJ36HymRlu
— DW News (@dwnews) January 10, 2019
« Il y a une sécheresse et c’est une des conséquences de la sécheresse », a déclaré Morrison.
Voilà cependant des années que des chercheurs mettent en garde contre l’extraction sauvage et non contrôlée d’importantes quantités d’eau des fleuves, pour l’irrigation ou à d’autres fins.
« La mort des poissons et des cours d’eau n’est pas le fait de la sécheresse. C’est dû au fait que nous puisons beaucoup trop d’eau de nos fleuves », affirme John Williams, spécialiste de la question de l’eau à l’Université nationale australienne.
Le chef de file de l’opposition travailliste, Bill Shorten, a appelé le gouvernement à créer un « groupe de travail d’urgence » sur cette catastrophe écologique.
« On ne peut fermer les yeux sur la mort d’un million de poissons », a-t-il dit.
« Je m’inquiète aujourd’hui de ce que certains politisent cette question », a-t-il dit.
Mais au vu l’ampleur de la catastrophe en cours, des universitaires demandent désormais des comptes aux hommes politiques.
« Des milliards ont été dépensés dans la rénovation des infrastructures d’irrigation », a rappelé Quentin Grafton, de l’Université nationale australienne. « Mais la population n’en a tiré aucun bénéfice. »
« C’est une honte et il est temps que les responsables rendent des comptes sur la catastrophe qui se déroule. »
Rédaction web avec AFP