Papouasie : le Premier ministre survit à une motion de défiance

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Publié le 21/07/2016 à 9:31 - Mise à jour le 21/07/2016 à 9:31

Seuls 21 parlementaires ont voté la motion présentée par l’opposition, contre 85 qui ont soutenu le Premier ministre arrivé au pouvoir en 2012, selon la télévision privée PNG et d’autres médias locaux.
 
Depuis plusieurs semaines, ce pays pauvre d’Océanie de plus de sept millions d’habitants, qui occupe la moitié orientale de l’île de Nouvelle-Guinée, est secoué par des accès de violence. 
 
Soupçonné de corruption, Peter O’Neill refuse de se soumettre à un mandat d’arrêt émis contre lui et les appels à sa démission se multiplient.
Les étudiants ont boycotté les cours pour tenter de le contraindre à partir. 
Début juin, la police avait ouvert le feu sur les étudiants, faisant des dizaines de blessés. 
Depuis, d’après la presse locale, les pilotes et les employés des ports se sont mis de la partie, se mettant massivement en arrêt maladie.
 
Peter O’Neill en appelle à la stabilité politique, essentielle dit-il pour maintenir la croissance économique.
« Nous savons tous que la stabilité politique est vitale, pour le développement de notre pays et la poursuite de la croissance économique », a-t-il déclaré, selon le journal Post-Courier publié jeudi.
 
Depuis deux ans, la police anti-corruption cherche à entendre Peter O’Neill, mais ce dernier a réussi à éviter toute audition en multipliant les recours judiciaires.
Les policiers cherchent à savoir s’il a autorisé le versement à un important cabinet d’avocats de millions de dollars de financements publics illégaux.
 
Le Premier ministre dément toutes les accusations portées contre lui.
En réaction au mandat d’arrêt lancé en 2014, il avait démis de leurs fonctions le directeur de la police nationale et le ministre de la Justice, de même qu’il avait suspendu plusieurs autres responsables du ministère de la Justice et policiers de haut rang.
 
La Papouasie est minée par la criminalité. Bon nombre d’habitants mènent des modes de vie traditionnels et survivent tant bien que mal dans des zones reculées.
 

AFP

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