Nouvelle-Calédonie : Macron va inviter les « parties prenantes » à Paris « à partir de la mi-juin »

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Le président Emmanuel Macron va inviter "les parties prenantes de la Nouvelle-Calédonie" à Paris à partir de la mi-juin, afin de "clarifier les sujets économiques, politiques et institutionnels en vue de parvenir à un accord partagé", après l'échec des récentes négociations, a indiqué mardi l'Elysée.

Publié le 27/05/2025 à 10:14 - Mise à jour le 27/05/2025 à 10:14

Le président Emmanuel Macron va inviter "les parties prenantes de la Nouvelle-Calédonie" à Paris à partir de la mi-juin, afin de "clarifier les sujets économiques, politiques et institutionnels en vue de parvenir à un accord partagé", après l'échec des récentes négociations, a indiqué mardi l'Elysée.

« Le président de la République invitera, avec le gouvernement, les parties prenantes de la Nouvelle-Calédonie à venir travailler à Paris à partir de la mi-juin, afin de clarifier les sujets économiques, politiques et institutionnels en vue de parvenir à un accord partagé sur l’avenir de l’archipel » , a annoncé l’Elysée ce mardi.

Le ministre des Outre-mer Manuel Valls avait mené en vain début mai trois jours de négociations dans un hôtel de Deva, à Bourail (centre) pour mettre indépendantistes et non-indépendantistes d’accord sur un nouveau statut pour la Nouvelle-Calédonie, frappée à partir de la mi-mai 2024 par des violences insurrectionnelles qui ont fait 14 morts et des milliards d’euros de dégâts.

Figure du camp non-indépendantiste dans l’archipel du Pacifique sud, le député Renaissance Nicolas Metzdorf reçu vendredi dernier à l’Elysée, avait annoncé à l’issue de la réunion qu’Emmanuel Macron allait prendre « une initiative afin de relancer les discussions » sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie.

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Le parlementaire avait évoqué avec le chef de l’État « le blocage politique à l’issue des négociations de Deva » .

Ce « conclave » s’était conclu sur un échec. La frange dure des non-indépendantistes, dont fait partie Nicolas Metzdorf, a estimé que le projet de « souveraineté avec la France » présenté par Manuel Valls, qui prévoyait une « double nationalité, française de droit et calédonienne » , ainsi qu’un « transfert et une délégation immédiate des compétences régaliennes » , équivalait à « l’indépendance » du territoire océanien.

Les émeutes, les plus violentes depuis les années 1980, étaient survenues sur fond de mobilisation contre un projet d’élargissement du corps électoral au scrutin provincial calédonien, contesté par les indépendantistes qui accusaient l’exécutif français de vouloir minorer la population kanak.

Depuis le dernier référendum d’autodétermination de 2021, boycotté par les indépendantistes, la situation politique est figée dans l’archipel. 

Les négociations sur le futur statut de la Nouvelle-Calédonie avaient été relancées début 2025. Plusieurs cycles de discussion ont eu lieu et Manuel Valls est parvenu à remettre autour de la table deux camps aux positions difficilement conciliables, sans pour autant arriver à un accord.  

Pour Manuel Valls, il y a eu « un échec des discussions et des négociations » mais « le fil du dialogue n’est pas rompu » , a-t-il assuré dimanche.

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