Nouvelle-Calédonie: le nouveau haut-commissaire veut « développer le dialogue »

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Le nouveau haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, Patrice Faure, a pris ses fonctions samedi alors que le gouvernement à majorité indépendantiste élu le 17 février a échoué par quatre fois à élire son président...

Publié le 12/06/2021 à 12:37 - Mise à jour le 12/06/2021 à 12:37

Le nouveau haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, Patrice Faure, a pris ses fonctions samedi alors que le gouvernement à majorité indépendantiste élu le 17 février a échoué par quatre fois à élire son président...

Le nouveau haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, Patrice Faure, a pris ses fonctions samedi, six mois jour pour jour avant le troisième et dernier référendum d’autodétermination, en vue duquel il entend « développer le dialogue » et « gommer » les « aspérités ». 

Il arrive dans un archipel isolé par la crise sanitaire – l’accès au territoire ne se fait que sur motif impérieux et les voyageurs y sont soumis à une quarantaine stricte en hôtel allant jusqu’à 14 jours. 

Et en pleine crise politique : le gouvernement à majorité indépendantiste élu le 17 février a échoué par quatre fois à élire son président et n’a pu entrer en fonction. 

Enfin, le pays a connu en décembre et janvier derniers les plus graves heurts depuis les années 80, dans un conflit politisé lié à la vente d’une usine de nickel. 

Nommé en Conseil des ministres en mai, M. Faure, 53 ans, était jusque-là préfet du Morbihan. Il a six mois pour organiser le déroulement serein de la consultation du 12 décembre sur l’indépendance. 

Il entend « développer le dialogue retissé à Paris » du 27 mai au 3 juin, a-t-il indiqué dans un entretien à l’AFP. 

Lors de ce séminaire avec loyalistes et indépendantistes sous l’égide du Premier ministre et du ministre des Outre-mer, a été fixée la date du 12 décembre pour le référendum.

M. Faure rencontrera à partir de lundi « l’ensemble des élus » pour « établir une façon de travailler, un agenda » afin que « l’ensemble des sujets soient traités d’ici au référendum » et ce, « en toute transparence ». 

Parmi ces sujets, figure l’éventuelle réouverture d’une période d’inscription sur la liste électorale référendaire. Le choix de la date de la consultation, fixée comme le prévoient les textes par l’État français, ne fait pas l’unanimité, une partie des indépendantistes souhaitant qu’elle se déroule en 2022.

« Nous allons faire en sorte d’aplanir ces différends et voir de quelle façon nous pouvons gommer ces aspérités », a indiqué M. Faure qui se dit « intimement persuadé que tout va rentrer dans l’ordre parce qu’il y a un dialogue, qui est vraiment ouvert aujourd’hui, que nous allons entretenir et renforcer ».

Un Comité des signataires se tiendra à Paris ou Nouméa « au plus tard au mois de juillet », a-t-il confirmé. La participation du Premier ministre « dépendra des discussions » qui auront lieu la semaine prochaine.

Concernant la sécurisation du référendum, M. Faure indique que « les renforts de gendarmerie » attendus seront dimensionnés en fonction de scénarios qui « ont fait l’objet d’un travail de fond ».

Lors du second référendum, qui s’était tenu le 4 octobre 2020, des débordements avaient été constatés aux abords de certains bureaux de vote. 

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