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D’après le groupe de médias Australian Broadcasting Corporation, il s’agit de Nicole Montana. Elle a été arrêtée par la police mardi soir après avoir photographié un enfant qu’elle traitait, ce qui est interdit par le règlement. Son prédécesseur avait également été expulsé après un différend avec le gouvernement sur les transferts médicaux. Le gouvernement australien a déclaré que le limogeage du médecin relevait du gouvernement de Nauru et de son employeur. « Un officier médical de haut rang de remplacement se trouve à Nauru. Il n’y a aucune conséquence sur la continuité des soins pour les transférés », a dit un porte-parole du ministère de l’Intérieur.
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Ceux qui parviennent à passer à travers les mailles du filet sont envoyés dans des îles reculées du Pacifique. Canberra argue qu’il sauve ainsi des vies en dissuadant les migrants d’entreprendre un périlleux voyage. Les arrivées de bateaux, qui étaient quasiment quotidiennes, sont aujourd’hui rarissimes.
Un journaliste de l’AFP est parvenu récemment à rentrer dans les camps de rétention éparpillés sur l’île. Il a constaté que de nombreuses personnes étaient désespérées, faisant état de tentatives de suicide, y compris d’enfants.
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Nauru a traité les membres de MSF « de militants politiques ». Ces critiques internationales s’ajoutent à celles d’Australiens qui demandent au Premier ministre conservateur Scott Morrison de transférer les enfants malades dans leur pays. Trois parlementaires de son propre parti ont réclamé publiquement l’évacuation des enfants et de leur famille. Morrison a laissé entendre qu’il recherchait un pays tiers pour les accueillir, comme la Nouvelle-Zélande voisine.
Rédaction web avec AFP