Le chanteur Prince est décédé

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Publié le 20/04/2016 à 7:51 - Mise à jour le 20/04/2016 à 7:51

« C’est avec une profonde tristesse que je confirme que le légendaire interprète, Prince Rogers Nelson, est mort dans sa résidence de Paisley Park ce matin », a indiqué sa porte-parole Yvette Noel-Schure. « Il n’y a pas plus de détails sur la cause de sa mort pour le moment », ajoute-t-elle.
 
Le chanteur avait été hospitalisé d’urgence vendredi pour une grippe, avaient indiqué plusieurs médias, ajoutant que son avion privé avait fait un atterrissage d’urgence en Illinois, en chemin vers Minneapolis de retour d’Atlanta où il avait fait deux concerts. Le shérif du comté où résidait Prince a tweeté jeudi que « Prince Rogers Nelson (57 ans) a été trouvé mort aux studios de Paisley Park à Chanhassen, Minnesota ». « Nous enquêtons sur les circonstances de sa mort », ajoute-t-il. 
 
Le quotidien Minneapolis Star Tribune a publié l’appel de la radio de la police: « Urgence médicale à Paisley Park (…) Un homme à terre, qui ne respire pas », ajoutant que « quelques secondes plus tard un secouriste a répondu les tentatives de réanimation ont commencé ».
 
Le « Kid de Minneapolis » a été l’un des plus grand musiciens des années 80 et 90, avec des tubes comme « Purple Rain », « Cream », « Girls & Boys », « Kiss », qui ont fait danser le monde entier, mêlant riffs de guitare, poésie des paroles et rythmes funk. Il a publié une trentaine d’albums en près de 40 ans et vendu environ 70 millions de disques.
 
Mesurant moins d’1,60 m mais avec une personnalité surdimensionnée, celui qui était parfois présenté comme un rival de Michael Jackson était une véritable bête de scène, au style dandy et jouant sur l’androgynie sexuelle. Alors qu’il avait commencé une série de concerts, il avait aussi annoncé le mois dernier qu’il allait publier ses mémoires, dont son éditeur prédit qu’ils seront « anticonformistes ».
 
Le musicien lauréat de 7 Grammy Awards et d’un Oscar pour la chanson « Purple Rain », vivait toujours en périphérie de Minneapolis, dans le nord des Etats-Unis. Il était resté prolifique et s’était récemment converti au streaming, estimant qu’internet lui donnait plus de liberté artistique. Dans les années 1990, Prince avait changé son nom pour un imprononçable « Love symbol ». Il avait inscrit le mot « esclave » (slave) sur sa joue pour protester contre les conditions contractuelles qui le liaient alors à son label Warner.
 
Acclamé comme guitariste, chanteur et danseur, Prince avait récemment organisé des concerts dans ses studios de Paisley Park, dans le Minnesota, et en Australie, durant lesquels il a joué du piano en solo, déclarant qu’il voulait se confronter à un nouveau défi artistique. Construit après l’énorme succès de « Purple Rain », son album de 1984, Paisley Park était devenu son centre de création. L’ensemble comprend des studios, une salle de concert et une chambre forte pour ses enregistrements originaux.
 
Ces dernières années, le musicien anti-conformiste et rebelle, aux costumes flamboyants et chemises à jabots, avait tenté de prendre de court les revendeurs de billet en annonçant ses concerts quelques heures seulement avant de monter sur scène. 
 
Sa mort intervient trois mois après celle d’un autre géant de la musique, David Bowie. Le président de l’Académie américaine du disque Neil Portnow a estimé jeudi que Prince était l‘ »un des artistes les plus singulièrement doués de tous les temps »« Il a redéfini et changé pour toujours le paysage musical. Prince était un original qui a influencé tant de gens, sa légende vivra pour toujours », a-t-il ajouté dans un communiqué.
 
La pop-star Katy Perry a été l’une des premières à réagir sur le réseau social Twitter: « et tout d’un coup… le monde a perdu beaucoup de sa magie. Repose en paix Prince! Merci de nous avoir tant donné »« C’est ce qu’on entend quand les colombes pleurent », a pour sa part écrit l’actrice Whoopi Goldberg sur le réseau social, allusion à l’un des titres les plus connus de Prince, « When Doves Cry »« Repose en paix Prince bien-aimé. Larmes et amour de notre bus de tournée… Je n’oublierai jamais mon frère. Nous avons passé de bons moments », a également écrit sur le réseau social le musicien, producteur et guitariste américain Nile Rodgers.

AFP

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