Le contrat, passé en août et d’un montant maximal d’environ quatre millions d’euros, prévoit plusieurs sorties en mer de ce drone.
Mise en œuvre depuis le navire hydrographique et océanographique Beautemps-Beaupré, cette campagne vise à définir les équipements dont la France veut se doter dans le cadre de sa stratégie pour les fonds marins, annoncée en février.
L’importance des fonds marins et les menaces qui peuvent y survenir ont été illustrées fin septembre par les quatre énormes fuites survenues sur les deux gazoducs Nord Stream reliant la Russie à l’Allemagne, provoquées selon les premières enquêtes par un probable sabotage.
– PUBLICITE –
D’une profondeur moyenne de 3 800 mètres, les fonds marins sont encore largement méconnus.
Mais leur accès, longtemps resté hors de portée, se démocratise et attise les convoitises : les activités étatiques et privées s’y développent rapidement, de l’extraction pétrolière et gazière à l’acheminement énergétique et la pose de câbles sous-marins, par lesquels transitent aujourd’hui 99% des communications numériques mondiales.
Pour la France, il s’agit de préserver sa liberté d’action maritime et de protéger ses intérêts dans sa vaste zone économique exclusive (ZEE), la deuxième plus vaste au monde. Il lui faut donc disposer de capacités de surveillance et d’intervention dans les fonds marins.
La France possède actuellement deux robots sous-marins avec un cordon ombilical (ROV), qui surveillent et interviennent avec un bras les fonds marins et qui vont respectivement à 1 000 et 2 000 mètres. En revanche, elle ne possède pas de drone AUV.
Pouvoir descendre à 6 000 mètres de profondeur permettrait de couvrir 97% des fonds marins, le point le plus bas étant la fosse des Mariannes, dans le Pacifique, à près de 11 000 mètres de profondeur.