« Siamo tutti antifascisti » (« Nous sommes tous des antifascistes »), « la jeunesse emmerde le Front national » sont quelques uns des slogans scandés chez les manifestants place de la République tous réunis pour célébrer la victoire du nouveau front populaire. Chez les manifestants, c’est le soulagement qui domine. « Je suis très très heureux, réagit le militant écologiste Jason Man. On sort de trois semaines d’angoisse totale sur comment va tourner la France avec les conséquences pour la Polynésie. Je suis immensément soulagé, extrêmement heureux parce que du coup, on va avoir une Assemblée nationale avec laquelle on va pouvoir travailler pour gagner du terrain sur les enjeux de la Polynésie. Donc, je suis soulagé, très content ».
Toutes et tous tenaient à se mobiliser autour de La Défense de la devise républicaine « liberté, égalité, fraternité ». Il faut dire que de nombreuses personnes craignaient qu’une victoire de l’extrême droite ne restreignent les libertés civiles en raison des antécédents de xénophobie du Rassemblement national. « Le RN est contre la mixité, contre les différences, l’homosexualité en général. Ça concerne aussi la Polynésie », souligne Tahitua.
Si le RN et ses alliés s’attendaient à bien mieux, le parti d’extrême droite gagne en poids à l’Assemblée nationale. Le monde culturel redoutait une victoire de l’extrême droite. Pour Mathilde Zampieri, réalisatrice, une victoire du RN aux prochaines présidentielles de 2027 constituerait une menace pour la culture. « Ce serait un désastre étant donné que leur programme sur la culture est inexistant. Tout ce qu’ils veulent faire c’est enlève l’intermittence. Ils veulent privatiser l’audiovisuel donc même pour la liberté de la presse, c’est grave, ça va poser des problèmes au niveau de la liberté d’expression, de la diversité au sein du cinéma, tout ce qui est subventions pour les films. C’est un contrôle de la culture qui est super dangereux. »
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Des manifestants heureux et apaisés et qui appellent à l’unité disent-ils. Une chose est sure après le second tour des législatives, le message des urnes est clair : arrivée en deuxième position la majorité présidentielle est désavouée.