Le Parlement azerbaïdjanais a invité des journalistes ce jeudi à cette conférence, a constaté l’AFP. Des responsables du parti indépendantiste de Tahiti, Tavini Huiraatira, étaient présents.
« Nous sommes aujourd’hui isolés en raison de la politique coloniale de la France« , a déclaré le secrétaire général du parti, Victor Maamaatuaiahutapu, lors de la conférence.
« Politiquement, nous sommes une jeune nation et nous avons besoin du soutien de l’Azerbaïdjan« , a-t-il ajouté, accusant aussi la France de vouloir « poursuivre les essais nucléaires » en Polynésie.
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Participant à la conférence, le vice-président du Parlement azerbaïdjanais, Ali Housseynly, a assuré que « l’imperfection des mécanismes juridiques internationaux entrave la libération des colonies françaises ».
La tenue de cette conférence survient alors que Bakou, dont les relations avec la France sont au plus bas depuis la reprise du Haut-Karabakh par l’Azerbaïdjan aux dépens de l’Arménie, soutenue par Paris, est déjà accusé par la France d’ingérence en Nouvelle-Calédonie.
Bakou accusé de « manœuvres informationnelles »
Les autorités françaises accusent notamment Bakou de « manœuvres informationnelles« , via la « propagation massive et coordonnée » sur les réseaux sociaux de contenus accusant la police française de tirer sur des manifestants indépendantistes lors des émeutes en Nouvelle-Calédonie.
En juillet 2023 déjà, l’Azerbaïdjan avait invité des indépendantistes de Martinique, de Guyane, de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie française à Bakou pour une conférence. Le « Groupe d’initiative de Bakou » avait été créé, avec pour objectif déclaré de soutenir « les mouvements anti-coloniaux« .
Abbas Abbassov, directeur de ce groupe soutenu par le gouvernement, a rencontré la délégation polynésienne mercredi à Bakou, selon des informations de l’agence azerbaïdjanaise Trend News Agency.